François Couperin
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Dans la famille Couperin, je
demande… « le grand ». Au sein de cette dynastie de musiciens qui
plonge ses racines dans le XVIe siècle et connaît des
ramifications notables jusqu’au XIXe siècle, il s’agit de ne pas se
tromper de branche : ne confondons pas François « le grand »
avec son oncle homonyme à la carrière nettement moins brillante ! Et si un
autre oncle, Louis Couperin (1626-1661), a laissé derrière lui plusieurs compositions
remarquables pour le clavecin et pour l’orgue, c’est bien le neveu François qui
fait aujourd’hui briller le nom des Couperin dans la trinité française de la
musique baroque, entre Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) et Jean-Philippe
Rameau (1683-1764). Organiste prédestiné (dès ses onze ans, il est appelé prendre
la succession de son père à la prestigieuse tribune de Saint-Gervais), François
Couperin intègre la cour de Louis XIV l’année de ses vingt-cinq ans, au
titre d’organiste du roi. Il laissera toutefois peu de compositions pour cet instrument :
seules des Pièces d’orgue (1690)
témoignent de la maturité précoce de son écriture. À la suite de son entrée
dans la cour du Roi-Soleil, il mène une carrière enviable de musicien-pédagogue,
enseignant essentiellement le clavecin auprès des nobles les plus puissants. Il
passera à la postérité comme l’un des plus éminents compositeurs pour cet
instrument, avec plus de deux cents pièces qu’il fait publier à partir de 1713
pour assurer la diffusion de son art. Elles se rassemblent en quatre livres et un
traité, L’Art de toucher le clavecin,
dans lesquels s’épanouit l’écriture du « grand » Couperin, l’expressivité
de ses ornements et la subtilité de ses enchaînements harmoniques. Dans ses
œuvres de musique de chambre, c’est sa fabuleuse capacité à réunir les styles
français et italien qui fait merveille. Manifeste dans ses nombreuses sonates,
l’influence d’Arcangelo Corelli (1653-1713) fusionne avec la tradition
française, faisant notamment des étincelles dans l’Apothéose composée à la mémoire immortelle de l’incomparable Monsieur
de Lully. Un siècle et demi après le décès de François Couperin, ce n’est ni
en France, ni en Italie que la première édition complète des œuvres du
compositeur sera entreprise… mais en Allemagne, à l’initiative de Johannes
Brahms (1833-1897), à une époque où la valorisation des écoles nationales est
pourtant préférable. Comme un ultime symbole de la « grandeur » de
François Couperin, musicien sans frontières.