Jean-Brice Godet
Jean-Brice Godet commence la clarinette à l’âge de 8 ans au conservatoire de Colombes, sa ville natale.
Poursuivant un cursus amateur de bon niveau, c’est à 17 ans, en découvrant en même temps Albert Ayler, Sonic
Youth, György Ligeti, Duke Ellington et Buddy Guy, qu’il emprunte, sous les conseils de personnalités comme
Bernard Lubat, Louis Sclavis et Joëlle Léandre, le chemin de l’improvisation libre. En 2004, il obtient un Master
de recherche en informatique musicale (ATIAM) à l’Université Pierre et Marie Curie et à l’I.R.C.A.M, et achève
son cursus musical par un D.E.M. au conservatoire de Gennevilliers sous l’égide de Nicolas Baldeyrou (Professeur
au CNSM de Lyon et Clarinette solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France).
C’est avec le collectif In Sit-U qu’il rencontre Fred Frith avec qui ils travaillent une quinzaine de jours sur
une création originale, rencontre qui se révèlera fondatrice. Peu de temps après, il intègre le quintet Fröhn et se
produit sur des scènes prestigieuses comme Le Petit Faucheux (Tours) ou encore sur le plateau de l’émission A
L’Improviste à la Maison de la Radio.
Il crée son premier ciné-concert en 2004 sur un film muet noir et blanc mais sorti en salle en 2000 de
Christophe Ali et Nicolas Bonilauri Le Rat. Le second sur Berlin, Symphonie d’une grande ville fera l’objet d’une
commande conjointe de la SACEM et de la Ville de Gennevilliers en 2011 sous l’impulsion de Bernard Cavanna.
Il collabore régulièrement depuis 2009 avec Pablo Cueco (Erythropus Quartet, Le Bal De La Contemporaine…) et
a eu la chance de jouer avec Anthony Braxton en 2010 à Brooklyn. Il anime les soirées Amok’Improv’ avec Sylvain
Cathala et Fred Maurin entre 2010 et 2012.
En 2011, avec Antonin-Tri Hoang, Jean Dousteyssier et Julien Pontvianne, il crée le quatuor de
clarinettes WATT, qui développe une musique minimale travaillant sur les battements et les harmoniques dans de
longues improvisations utilisant la respiration continue. Le quatuor a aujourd’hui à son actif une cinquantaine de
concerts en France et à l’international, un LP autoproduit, un CD édité chez Becoq, puis réédité chez 11h11. Une
collaboration avec la chorégraphe Eleanor Bauer est en cours pour une création au Festival d’Automne 2018.
Il crée le Mujô Quartet en mai 2012 à Brooklyn avec Michaël Attias, Pascal Niggenkemper et Carlo Costa,
quartet de free jazz dans lequel ils interprètent ses compositions, travaillant l’impermanence et l’imperfection.
Un CD édité chez Fou Records en 2016 en garde la trace.
Depuis 2012, il travaille régulièrement avec Joëlle Léandre : un ciné-concert, Méliès/Léandre, son tentet,
Can You Hear Me ?, et un quartet inédit avec Mike Ladd (Voix, Textes) et Benjamin Sanz (Dms).
En 2012, avec Julien Chamla et Marco Quaresimin, il crée le trio Tripes, qui développe une musique
construite sur une matière sonore répétitive à la manière des musiques traditionnelles invoquant la transe
(Gnawa, Soufi, Tarentelle, musique des cultes vaudou en Afrique Noire et en Haïti), en y ajoutant les couleurs du
free jazz et de la musique répétitive minimaliste américaine. Le trio a aujourd’hui à son actif un LP, Suicide
Jazz, édité chez Coax Records, une K7 éditée par Sonorus Records et une cinquantaine de concerts en France et
à l’international.
À l’occasion d’une carte blanche à l’Atelier Du Plateau, il crée son nouveau trio Lignes de Crêtes avec
Sylvain Darrifourcq et Pascal Niggenkemper avec lequel il édite son premier disque chez Clean Feed en mars
2017 et dont la sortie sera l’occasion d’un concert dans le festival Banlieues Bleues la même année.
Il intègre en 2017 l’ONCEIM (Orchestre de Nouvelles Créations, Expérimentations et Improvisations
Musicales) de Frédéric Blondy, remplace parfois dans l’Orchestre National de Jazz d’Olivier Benoît, le PanG
d’Aloïs Benoit ou le Ping Machine de Fred Maurin.
En 2017 il crée sa propre compagnie, la Cie LpLp, dont le but est de créer et promouvoir des
extensions/augmentations aux expériences sonores que sont Tripes et WATT en collaboration avec des artistes
chorégraphiques et/ou visuels.
Conjointement avec ses activités d’instrumentiste, il développe depuis 2015 un travail sonore avec
l’utilisation de dictaphone, de K7 et des radio. Après une dizaine de concert, ce travail se concrétise sous la
forme du solo Épiphanies avec un CD édité sur le label Gigantonium en mars 2018.
À la fin de l’année 2017, il crée et dirige Adieux Fantômes, orchestre de 10 musiciens et un poète, qui
développe une musique improvisée répétitive aux accents de free jazz et de free poésie.
