Anton Reicha
Après une carrière itinérante à travers l’Europe (Bonn, Hambourg, Vienne, où il a l’occasion de croiser Beethoven, Haydn ou Salieri), Anton Reicha se fixe définitivement à Paris en 1808 et s’y affirme rapidement comme une des personnalités musicales les plus influentes du premier XIXe français. Berlioz, Liszt, Gounod ou Franck passeront ainsi dans sa classe du conservatoire, où il enseigne la fugue et le contrepoint. En plus d’une œuvre abondante qui touche tous les domaines (retenons notamment les dix-huit quatuors à cordes, les quintettes à vent et de nombreuses pages pour flûte, instrument dont il jouait à merveille), Reicha doit aussi une partie de son autorité à son œuvre théorique, canonique dès sa parution, comme le Cours de composition musicale de 1818 (la Bible du conservatoire) et le Traité de Haute composition musicale (1824-26). Naturalisé français en 1829, il est élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1835, succédant à Boieldieu, mais s’éteint quelques mois plus tard.