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Alberto Ginastera

1916 - 1983

Entre musique savante et tradition folklorique argentine, Alberto Ginastera se situe à la frontière des cultures et des styles. Aussi influencée par Schoenberg que par les rythmes et les harmonies de l’Argentine qu’il défend corps et âme, son œuvre est tout à fait originale dans le paysage musical post-moderne. Né à Buenos Aires, il apprend le piano et la composition au Conservatoire National de Musique. Il y rencontre Juan José Castro qui dirige en 1937 la première de sa suite Panambí, tirée du ballet indigéniste éponyme, un concert qui fait sensation alors que Ginastera n’est qu’un étudiant. Au même moment, ses premières partitions pour piano dévoilent déjà l’harmonie polytonale et les rythmes percussifs à trois temps qui caractérisent son langage. Son ballet suivant, Estancia (1941), inspiré de la vie campagnarde argentine, est certainement son œuvre la plus fameuse, commandée par le directeur d’une compagnie de ballet américaine. Le jeune compositeur devient rapidement une figure de proue du mouvement nationaliste argentin, et profite d’une bourse Guggenheim pour voyager aux États-Unis avec sa famille, où il restera de 1945 à 1947. Il y forge une grande amitié avec Aaron Copland, qui reconnaît en lui un des plus grands talents argentins de son temps, et qui l’inspire à composer pour le cinéma. A son retour en Argentine, le désormais célèbre Ginastera fonde et dirige plusieurs institutions musicales, dont le Centre Latino-américain des Hautes Études Musicales (CLAEM), lieu bientôt incontournable pour toute une génération de jeunes créateurs, et fédère les compositeurs de son pays dans la « Ligue des Compositeurs ». C’est à ce moment qu’il compose son Quatuor à cordes n° 1 (1948), qui mêle des matériaux de la musique folklorique nationale avec des principes formels classiques et des techniques contemporaines, comme le sérialisme qu’il explorera davantage dans son Quatuor à cordes n° 2 (1958).  S’ensuivent plusieurs chefs-d’œuvres, dont la Cantata para América Mágica pour soprano et percussions (1960), le Concerto pour piano (1962), et trois opéras, dont Bomarzo (1967), interdit par le dictateur Juan Carlos Onganía. A partir de 1970, lassé de la censure mise en place par le gouvernement la Révolution argentine, il s’installe à Genève, où il écrit dans un style plus intimiste la Cantata Milena en 1971, basée sur des lettres de Kafka. C’est dans la capitale suisse qu’il passe les dernières années de sa vie, renouant avec la musique sacrée (Turbae ed Passionem Gregorianam, 1974) et avec l’indigénisme de ses premières compositions (Popol Vuh, pour orchestre, inachevé).

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