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30 juillet 2016

15ème Août musical de Deauville - samedi 30 juillet 2016
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Quatuor Hermès

Après deux quatuors composés en 1824 et aujourd’hui connus sous les noms de Rosamonde et de La Jeune Fille et la mort, Schubert poursuit, deux ans plus tard, son exploration d’un genre qu’il va mener vers des terres jusque lors inexplorées. Son ultime quatuor, comme ses dernières sonates pour piano (voir concert du 3 août), marque en effet une évolution dans la conception quasi symphonique du temps et de l’espace. Si les, interprètes suivent les reprises, le quatuor dépasse cinquante minutes et son premier mouvement atteint vingt minutes, comme celui de la Sonate D. 960.

Mélodiste né comme Mozart, auteur de quelque six cents lieder le plus souvent marqués par un lyrisme charmant aux allures populaires (pas ceux des grands cycles du Voyage d’hiver ou du Chant du cygne, bien sûr), Schubert surprend par l’aridité de certains thèmes de ce quatuor en sol majeur. L’introduction sombre et menaçante semble même chercher sa voie, incapable de mener à bien ses idées, bousculée par des sauts de quarte ascendants. Le premier sujet se présente discrètement dans le médium du violon au-dessus du trémolo général des autres instruments qui évoque d’une façon saisissante le début des symphonies à venir de Bruckner. Le second thème, en mode majeur, doucement chantant, réunit tous les instruments. Le ciel de ce mouvement est sans cesse disputé par le clair azur et de sombres nuages menaçants. On remarquera le rôle de soliste que Schubert confie régulièrement au violoncelle : il reprend très souvent, en les développants, les thèmes et c’est à lui seul qu’incombe l’énoncé du premier sujet de l’andante un poco moto, une longue mélodie à la mélancolie toute schubertienne : est-ce un message de paix ou un aveu de résignation ? Ce sujet qui sera entendu trois fois, alterne avec une seconde idée, rythmique, heurtée, belliqueuse, où reparaissent des trémolos comme des ombres inquiétantes. Elles hantent également le scherzo. Le finale fait alterner deux idées selon le plan refrain-couplets. Ce quatuor magistral s’achève par le retour du premier thème et deux puissants accords.

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À (RÉ)ÉCOUTER

Franz Schubert (1797 - 1828), Quatuor à cordes n°14 « La jeune fille et la mort » en ré mineur, D. 810

REPLAY
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