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18 mars 2019

Saison 2018-2019 - lundi 18 mars 2019
Théâtre de l'Athénée Louis-Jouvet -

Les interprètes : Victor Torres, Alphonse Cemin

BENJAMIN BRITTEN

C’est au mitan des années 1960 que Benjamin Britten compose un cycle de mélodies d’après les Chants de l’Innocence et les Chants de l’Expérience de William Blake, deux recueils écrits en miroirs où se reflètent “deux états contradictoires de l’âme humaine”, chaque poème (ou presque) du premier volume trouvant son pendant dans l’autre, dans des volumes illustrés et enluminés par le poète, qui était aussi peintre et graveur. Une oeuvre duelle qui avait déjà inspiré Vaughan Williams quelques années auparavant, et où Peter Pears, ténor et compagnon de Britten, opère à son tour une sélection. Le cycle fera à sa sortie l’objet d’un enregistrement d’anthologie par Dietrich Fischer-Dieskau, accompagné au piano par Britten lui-même… 

Dans cette divine comédie de l’époque prévictorienne, on y retrouve le thème, cher au compositeur, de la corruption de l’innocence, qu’il a exploré dans presque tous ses opéras, de Peter Grimes au Tour d’écrou… Dans les poèmes hallucinés de Blake passe l’ombre du travail des enfants, le spectre d’une Église et d’une société corrompues, les pulsions de meurtre, de vengeance, ou encore les peines violentes de l’amour contrarié… 

À peine plus gaies, les Folksongs irlandaises composées entre 1957 et 1958 sur des poèmes de Thomas Moore sont inspirées par des mélodies anciennes – Britten invoquant au piano les sons de la harpe, accompagnement traditionnel dans le folklore irlandais. On entendra aussi dans ce concert quelques unes de ses adaptations de chants populaires français, légèrement antérieurs, et heureusement ensoleillés, comme cette annonce, radieuse, d’un printemps “pimpant et leste”.

CARLOS LOPEZ BUCHARDO

Né et mort à Buenos Aires, Carlos Lopez Buchardo reste une figure de proue de la musique argentine, tant par ses compositions que par son engagement au sein des institutions de son pays. Il aura ainsi fondé en 1912 une association (nationale !) wagnérienne, créé l’Institut supérieur des beaux arts à l’université de La Plata, intégré la direction du prestigieux Teatro Colón, et façonné le Conservatoire national de musique et d’arts scéniques, qu’il dirigera jusqu’à sa mort en 1948 et qui porte aujourd’hui son nom.

Ses différentes charges ne l’empêchent pas de composer : opéras, messes, comédies musicales, mélodies et canciones… Côté mélodies, l’ancien élève d’Albert Roussel est un auteur prolixe, aux inspirations variées : on recense 62 compositions de toutes humeurs et de toutes provenances – chansons italiennes et françaises, folklore vernaculaire empruntant aux rythmes de la milonga, chacareras, huayno péruvien, chansons pour enfants, poèmes d’amour, mais aussi reflets de ses responsabilités officielles : hymnes pour la Croix rouge nationale ou l’Université de la Plata… 

Sur un texte d’Edmond Arnould, Les Roses de Noël, “semblables à des yeux en pleurs que nul désir n’allume” reflètent de bien tristes éclosions, tandis que la Lassitude de Maurice Maeterlinck convoque les charmes troubles de l’indifférence, et que le Petit Inga, tiré du folklore suédois, cherche dans la musique un remède à la mélancolie… On entendra aussi un Pierrot si désolé au clair de la lune qu’aller chez la voisine ne ranimera aucunement sa chandelle, des chansons dans le style populaire argentin, comme la zamba (danse de couple assez caliente dérivée de la zamacueca péruvienne), ou encore ce couplet créole de 1938, qui proclame, sans doute à juste titre, que “là où il n’y a pas de petites brunes, il n’y a rien de bon. 

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18 mars 2019
Athénée Louis-Jouvet ©Mirco Magliocca

À (RÉ)ÉCOUTER

Benjamin Britten (1913 - 1976), Folksongs arrangements vol. 4 « Moor's Irish melodies »

Michel Legrand (1932 - 2019), Jamais je ne pourrai vivre sans toi

Saison 2018-2019 LM, lundi 18 mars 2019
Victor Torres ténor , Alphonse Cemin piano
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