Maxime Mantovani
Maxime Mantovani (né en 1984 en France) est compositeur de musique électroacoustique et mixte. Guitariste électrique, diplômé d’un Master II mention très bien à l’unanimité du jury de composition du CNSMD de Lyon en composition ainsi qu’ingénieur en électronique et en informatique de formation. Ces formations et expériences sont le socle sur lequel il développe sa pratique, entre composition musicale, création et informatique musicale.
La place de l’interprétation instrumentale et électronique est centrale dans son travail. Des mécanismes d’oppositions et d’unions entre des sons et des timbres de natures différentes sont utilisés dans le but de rendre cohérente la rencontre entre l’électronique et l’acoustique. La distinction entre ces deux univers peut alors devenir incertaine. Il manie des gestes instrumentaux et des modes de jeux particuliers, des sons de synthèse, ainsi que des captations sonores inhabituelles, proches des matériaux, permettant de découvrir ce que l’oreille n’entend pas naturellement.
Il accorde beaucoup d’importance à la technique d’écriture instrumentale. Chaque nouvelle composition est l’occasion d’un échange avec les instrumentistes. Mieux comprendre la kinesthésie liée à leurs instruments est pour lui une ressource d’écriture instrumentale et électronique. Le défi étant de trouver des formes de notations simples, justes et fortes de sens sonore.
Son choix d’approfondissement en matière d’écriture musicale est fortement inspiré par la technologie, plus précisément par l’informatique musicale, la synthèse sonore et les instruments électroniques. Il s’intéresse à la lutherie électroacoustique pour concevoir des instruments sur mesures. Ces interfaces matérielles et logicielles lui permettent de retrouver l’élasticité et la plasticité de la manipulation musicale des studios analogiques. Il conçoit tout ses systèmes électroacoustiques et s’interroge sur la pérennité des outils technologiques dans l’Anthropocène.
Également improvisateur, il adapte ses interfaces spécialement pour être jouées en dialogue avec des musiciens instrumentistes. Il réfléchit quotidiennement à la problématique de l’interprétation instrumentale et électronique. Il pense la place de l’électronique dans la musique contemporaine comme un instrument à part entière, en développant une gestuelle instrumentale électronique, ou tout simplement un geste lié au son.
Il obtient en 2018 la bourse mécénat Société Générale l’aidant au financement de son travail de confections d’interfaces de contrôles audionumériques. En 2019, il a obtenu une bourse SACEM lui permettant de poursuivre ses études et recherche aux Cursus de composition et d’informatique musicale de l’IRCAM.