Skip to content

Créer un compte

Inscrivez-vous pour retrouver tous vos favoris et vos playlists

En créant un compte, vous acceptez les Conditions générales d'utilisation et la Politique de protection des données personnelles de B Concerts.

coeur-blanc-plein

Element ajouté à vos favoris

Voir mes favoris
coeur-blanc-plein
Retrouvez b•concerts sur : Deezer Spotify Podcast
Accueil

Luigi Boccherini

1743 - 1805

Un grand d’Espagne venu d’Italie, à l’image de son aîné
Domenico Scarlatti. Virtuose du violoncelle, le jeune Boccherini se forme
notamment à Rome auprès de Giovanni Battista Constanzi avant de se fixer à
l’adolescence à Vienne, où ses premiers opus instrumentaux (trios et quatuors à
cordes) attirent notamment l’attention de Gluck. A-t-il alors l’occasion de
croiser son contemporain Joseph Haydn ? Nul ne le sait, d’autant plus que
la correspondance échangée entre les deux hommes dans les années 1780 a été
perdue. Le parallèle entre la production des deux compositeurs à cette époque
est cependant troublant, chacun s’emparant à leur manière du genre encore neuf
du quatuor à cordes. Fin de l’expérience viennoise en 1764, et retour pour un
Boccherini de vingt-et-un ans dans sa ville natale de Lucques. Le musicien
gravite alors en Italie, en formant notamment le premier quatuor à cordes
« professionnel » aux côtés des violonistes Pietro Nardini et Filippo
Manfredi, ainsi que de l’altiste Giuseppe Maria Cambini, qui sera très actif
quelques années plus tard à Paris avant et après la Révolution Française. C’est
d’ailleurs dans la capitale française que l’on retrouve Boccherini avec son ami
Manfredi en 1767 où les deux amis se produisent avec succès lors des
concerts du Concert Spirituel. Entendus à cette occasion par l’ambassadeur
d’Espagne, les deux musiciens reçoivent alors une proposition qu’ils ne peuvent
pas vraiment refuser pour travailler à la cour du roi d’Espagne Charles III. Si
Manfredi retourne en Italie en 1772, Boccherini, de son côté, ne quittera plus
la péninsule ibérique, bénéficiant notamment de la protection de l’infant Don
Luis, frère du roi, qui l’engage comme violoncelliste de sa chambre et
compositeur de musique en 1770. Trouvant sur place un quatuor à cordes déjà
constitué, Boccherini élargit alors avec bonheur ses recherches instrumentales
du côté du quintette à deux violoncelles et vit certainement durant cette
décennie 1770 ses plus belles années de compositeurs. Les publications de
toutes sortes se succèdent dans le domaine de la musique de chambre, et
l’orchestre fourni entretenu par le prince lui permet aussi de s’intéresser à
la symphonie. Seule ombre au tableau, le mariage morganatique contracté par le
prince en 1776 oblige Boccherini à suivre son protecteur dans la petite ville
d’Arenas de San Pedro, bien loin de Madrid, centre de la vie musicale
espagnole. Isolé et contraint de se concentrer à nouveau sur les formations
chambristes, Boccherini s’oriente vers un style de plus en plus personnel,
enrichissant son langage d’éléments populaires espagnols à la manière de
Domenico Scarlatti. Double coup dur en 1785 : le musicien perd
successivement sa femme Clementina, une chanteuse italienne rencontrée peu de
temps après son arrivée en Espagne et son protecteur Don Luis. Fidèle à sa
patrie d’adoption, Boccherini entre alors à distance au service du roi de
Prusse Frédéric-Guillame II, violoncelliste de très bon niveau qui avait
entendu notre musicien à Madrid en 1783 et à qui Mozart dédia également une
série de trois quatuors à cordes. Il lui envoie régulièrement des œuvres pour
cordes tout en travaillant également au service de la Comtesse-Duchesse Maria
Josefa de Benavente-Osuna, pour laquelle il compose son unique zarzuela La
Clementina. Les dernières années de Boccherini sont difficiles, le musicien
perdant ses appuis et ses protecteurs et devant même céder à bas prix de
nombreuses compositions à de nombreux éditeurs parisiens. La France n’a en
effet pas complètement oublié Boccherini, qui compose au tournant du siècle un
groupe de quintettes avec piano dédié à « la nation française ».
Ambassadeur de France en Espagne, Lucien Bonaparte sera ainsi le dernier grand
protecteur de Boccherini, et recevra la dédicace de deux séries de quintettes à
cordes. Affaibli par la maladie et les deuils, Boccherini s’éteint à Madrid en
mai 1805, laissant derrière lui un massif imposant de plus de cinq-cents œuvres
dominé par la musique de chambre.

Afficher la suite
Luigi Boccherini
Boccherini.jpg

À (RÉ)ÉCOUTER

Luigi Boccherini (1743 - 1805), Symphonie n° 6 « La casa del diavolo » en ré mineur, G. 506

20e Festival de Pâques de Deauville, samedi 30 avril 2016
Afficher le détail
REPLAY
---
---
--:-- / --:--