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3 août 2022

21e Août musical de Deauville - mercredi 03 août 2022
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : David Moreau, Anna Sypniewski, Stéphanie Huang, Arthur Hinnewinkel

BOHUSLAV MARTINŮ

Études et Polkas H. 308, premier livre
Adagio « In Memoriam » H. 362

Figure majeure de la musique tchèque du siècle dernier, Bohuslav Martinů consacra environ quatre-vingt pièces au piano, instrument de prédilection pour lequel il déploya une étonnante richesse stylistique. Cette diversité est perceptible dans le seul Adagio « In Memoriam », où des fragments de musique du passé défilent comme des fantômes autour d’un motif obstiné de trois notes. Dernière pièce pour piano seul composée par Martinů (en 1957), cet Adagio est dédié à la mémoire du pianiste Václav Kaprál et de sa fille Vítězslava Kaprálová. Cette talentueuse pianiste et compositrice, dont Bohuslav Martinů était devenu l’amant après en avoir été le professeur, avait été terrassée par une tuberculose miliaire à l’âge de 25 ans en 1940.
Le recueil des Études et Polkas est bien antérieur à l’Adagio. Composé en 1945, il est traversé d’une énergie optimiste qu’on doit sans doute à l’euphorie de l’immédiat après- guerre. En trois livres, le recueil montre un appétit pour la virtuosité technique et pour des rythmes effervescents qui ne sont pas sans rappeler la vie américaine trépidante qui est celle de Martinů depuis sa fuite du continent européen en 1941. Mais certaines tournures sont bien typiquement tchèques, comme pour signaler en musique son désir de rejoindre son pays natal… Le caractère nostalgique de la Pastorale, cinquième pièce du premier livre, confirme cette impression.

Quatuor pour violon, alto, violoncelle et piano n° 1 H. 287

Accueilli à bras ouverts par les musiciens les plus réputés des États-Unis, Martinů jouit dès son arrivée sur le continent en 1941 d’une popularité à laquelle il ne s’attendait pas. Il peine cependant à s’habituer au rythme new-yorkais : « Ici personne n’a le temps de s’asseoir et de parler, les gratte-ciel n’existent pas encore pour moi, je regarde au plus vers le 11e étage ; il y a une telle abondance de toutes les choses que cela me donne le cafard. » Est-ce ce nouvel environnement qui le pousse à composer, en avril 1942, un Quatuor avec piano aux rythmes frénétiques ? Le premier mouvement de l’œuvre est parcouru d’ostinatos imperturbables, de sauts d’octave volubiles, de gammes enlevées qui circulent d’un pupitre à l’autre sans temps mort. Caractéristique typique de la diversité stylistique du compositeur, on y trouve un passage presque baroque, avec des imitations rigoureuses et un contre-sujet pétillant.
Le deuxième mouvement, Adagio, est d’un tout autre caractère : pendant soixante-treize mesures, le trio à cordes frottées évolue seul, avec un lyrisme qui met en valeur le legato expressif des archets. Le piano fait une entrée discrète sur un thème évanescent. Jusqu’au dernier accord, trio et piano semblent évoluer dans des mondes sonores bien distincts. Le finale prolonge cette séparation : le piano seul expose un choral chaleureux, doucement balancé, auquel répond le trio avec un sautillé moqueur. Le quatuor s’anime en une ronde tourbillonnante qui retrouve par instants la frénésie incontrôlable du mouvement initial.

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3 août 2022
© Yannick Coupannec

À (RÉ)ÉCOUTER

Bohuslav Martinů (1890 - 1959), Adagio « In Memoriam » pour piano, H. 362

21e Août musical de Deauville, mercredi 03 août 2022
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Adagio « In Memoriam » pour piano, H. 362

Bohuslav Martinů (1890 - 1959), Quatuor pour violon, alto, violoncelle et piano n° 1, H. 287

REPLAY
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