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8 mai 2013

17e Festival de Pâques de Deauville - mercredi 08 mai 2013
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Amaury Coeytaux, Pierre Fouchenneret, Lise Berthaud, Yan Levionnois, Jonas Vitaud

Amaury Coeytaux est à la manœuvre pour le saut dans le temps et l’espace que représente le Quintette avec piano d’Edward Elgar. Composée à la fin de la Grande Guerre, l’œuvre, tendue et austère, est le sursaut d’orgueil d’un vieil homme assistant impuissant à l’écroulement d’un monde, un « truc spectral » selon ses propres mots qui hante longtemps l’auditeur. Pour soutenir un tel effort, une équipe de choc autour donc de Coeytaux, avec Pierre Foucheneret au violon, Lise Berthaud à l’alto, Yan Levionnois au violoncelle et le discret mais indispensable Jonas Vitaud au piano.

Excepté les inusables Pomp and Circumstance, peut-être le concerto pour violoncelle et les Variations Enigma, la musique d’Elgar reste méconnue en France. Sans doute le compositeur passe-t-il pour un post-romantique poussiéreux et victorien. C’est fort dommage car sa musique regorge de beautés, des mélodies telles les Sea Pictures ou son oratorio Le Songe de Géronte. En plus dudit concerto pour violoncelle, Elgar confie à la musique de chambre ses dernières pièces : la sonate pour violon et piano opus 82, le quatuor à cordes opus 83 et le quintette avec piano opus 84 composés à Brinkwells dans le cottage loué par le couple Elgar dans le Sussex. Tous trois s’organisent en trois mouvements et les deux derniers seront créés lors d’un même concert au Wigmore Hall, à Londres, le 21 mai 1919. Le Moderato du quintette débute par une étrange introduction durant laquelle le piano et les cordes semblent avancer en sens contraire : le premier sur de longs accords tenus, les secondes sur un motif hésitant de trois ou quatre notes. Les cordes à l’unisson semblent enfin vouloir indiquer une direction : l’ensemble s’élance en un Allegro décidé à 6/8. Après une rupture le Moderato à 2/4 reprend l’introduction puis fait entendre aux deux violons un thème déhanché aux cambrures orientales en la majeur. Puis le son s’élargit sur le troisième thème, en mi majeur, porté par tous les instruments. Ce mouvement s’achève par un retour des différentes idées, la première, celle de l’introduction arrivant en dernier et laissant l’auditeur dans l’inconnu. Placé au centre du quintette, l’Adagio en constitue également le point culminant. L’alto déploie une longue mélodie aux accents élégiaques qui peut rappeler Nimrod dans les Variations Enigma. Le violoncelle impose un ton plus grave en mode mineur. Ce mouvement d’une intensité poignante s’achève sur le murmure des cordes et des accords pianissimo du piano. Le finale s’ouvre Andante par des échos de l’introduction lente du premier mouvement mais il s’oriente très vite vers une expression beaucoup plus lumineuse, un Allegro entonné par toutes les cordes. Le piano joue ensuite les solistes dans un passage syncopé et ardent. Lui succède un épisode très méditatif en valeurs longues aux allures de choral avant que les deux violons esquissent les pas d’une valse triste. Au terme de ce finale tumultueux, le quintette, commencé en la mineur, se termine en la majeur. Les hésitations du début cèdent la place à une affirmation sans équivoque (Grandioso).

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À (RÉ)ÉCOUTER

Edward Elgar  (1857 - 1934), Quintette pour piano et cordes en la mineur, op. 84

REPLAY
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