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1er août 2017

16ème Août musical de Deauville - mardi 01 août 2017
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Quatuor Zaïde

THOMAS ADES (né en 1971)

Court studies from The Tempest pour clarinette, violon, violoncelle et piano opus 23 (2005)

Cette œuvre, d’une durée d’une dizaine de minutes, se présente comme un concentré de  The Tempest de Thomas Adès. Créé à Londres en 2004, cet opéra repose bien évidemment sur la pièce de Shakespeare mais il la condense, la simplifie, élimine les personnages secondaires mais en conserve l’enjeu à savoir la confrontation entre Prospero, ancien duc de Milan, renversé et abandonné sur une île, et son frère Antonio, aidé par Alonso, le roi de Naples. Pour constituer ces Court Studies, Thomas Adès a choisi six solos confiés aux membres de la cour de Naples et les as « librement transcrits » pour quatre instruments (violon, clarinette, violoncelle, piano). Voici commet il les présente : « Les trois premières suivent la chronologie de l’œuvre (Antonio : « Monsieur, je l’ai vu dans l’eau / se battant courageusement pour son pays » ; Sebastian : « Milan, votre vanité, votre ambition / nous a amenés sur cette rive perdue » ; le Roi de Naples : « Oh Prince de Naples et Milan / Quel poisson a fait son repas de vous. ») […] Les deux autres séquences sont présentées dans le désordre (Antonio : « Vous ne pardonnerez à aucun coût / Vous avez gagné j’ai perdu » est la dernière plaidoirie, proche de la fin de l’opéra ; tandis que Gonzalo : « Monsieur, être gai / ceci est remarquable / s’il vous plaît ne pleurez pas votre Majesté » est la première scène chantée, lorsqu’ils arrivent sur la rive). La séquence finale (Le Roi de Naples : « La mer se moque/ Notre recherche sur cette terre/ Il a perdu ») a été composée, pure coïncidence, dans une chambre sur le bord de mer à Aldeburgh. » Malgré une écriture assez compacte, la musique laisse de nombreuses interventions solistes à la clarinette. La création eu lieu durant le festival d’Albeburgh, dans le Suffolk, en 2005.

JOHANNES BRAHMS

Trio pour violon, violoncelle et piano n° 3 opus 101

C’est un Brahms en vacances, en Suisse, sur les bords du lac de Thoune, qui compose son troisième et dernier trio l’été 1886. En octobre de l’année précédente, il avait dirigé la création de sa Symphonie n° 4. Ecrit parallèlement à la Sonate n° 2 pour violoncelle et à la Sonate n° 3 pour violon, cet ultime trio se montre plus bref d’une dizaine de minutes que les deux premiers qui atteignaient la demi-heure. Si son premier mouvement présente les deux thèmes traditionnels (trois pour certains commentateurs), il ne joue par sur les contrastes entre tension et détente et reste traversé d’une impressionnante vigueur : il ne porte pas l’indication Allegro energico sans raison. Trois puissants accords saisissent instantanément l’auditeur et imposent le premier thème. Le second, confié aux cordes sur des arpèges du piano, adopte un tour plus mélodique mais pas moins affirmatif. Suit un développement étonnement concis de la part d’un maître du genre. Le Presto non assai qui suit, léger comme un voile (cordes avec sourdine) comprend un trio central construit sur de longs accords du piano ponctué de pizzicatos des deux autres instruments. L’Andante grazioso change souvent de mesure dans un schéma ABA’ : tout d’abord une mélodie simple, d’allure populaire en ut majeur, aux cordes seules aussitôt reprise par le piano, puis un volet central, en mode mineur, qui fait rivaliser les archets et le piano. Partie la plus développée de l’œuvre, le finale s’organise à nouveau sur deux sujets : le premier, agité, presque contestataire, est attribué au violon alors que le second, chromatique, revient aux cordes. Malgré l’agitation et la tonalité mineure du début, la conclusion s’achève sur une note d’allégresse, marquée par le retour du premier thème nimbé de la lumière de do majeur.

CESAR FRANCK (1822-1890)

Quatuor à cordes (1890) 

Essentiellement connu pour son œuvre d’orgue et sa Symphonie en ré mineur, César Franck se consacrera peu à la musique de chambre. Sur le tard, la bonne cinquantaine venue, si l’on excepte des trios de jeunesse. Trois titres seulement mais trois qui ont marqué leur temps et la musique. Le Quintette pour piano et cordes (1879), la célèbre Sonate pour violon et piano (1886) et le présent Quatuor, assurément la pièce la moins entendue. Commencé en 1889, il sera achevé et créé l’année suivante. Œuvre de vastes dimensions (trois quarts d’heure environ), il partage avec la quintette et la sonate (et bien d’autres compositions de Franck) une construction dite cyclique : un sujet, une idée ou une cellule mélodique apparaît et réapparaît dans les différents mouvements. Le thème cyclique du quatuor est énoncé au tout début du premier mouvement, Poco lento et dans l’aigu, par le premier violon, soutenu par des notes longues des trois autres instruments qui semblent vouloir imiter le souffle puissant d’un orgue. Ce thème, de caractère presque religieux, est aussitôt repris par le violoncelle. Une seconde idée, toujours au premier violon, en notes essentiellement conjointes, prolonge le climat de recueillement et semble annoncer la fin du mouvement. Mais l’Allegro se déploie, en majeur, piano, ouvert par un dessin très sinueux, balisé de quelques rythmes pointés du premier violon. A nouveau, une seconde idée se profile, confiée au violoncelle, marcato e vibrato. On guettera le retour du thème cyclique, présenté par l’alto seul, dans une forme fuguée. Après cet imposant mouvement d’un quart d’heure, le Scherzo papillonne « avec sourdine » puis recourt aux pizzicatos pour prendre des allures fantomatiques, comme si Mendelssohn avait trempé sa plume dans une encre bleu nuit. Le trio central contraste par son mode majeur et sa mélodie plus franche. Le Larghetto étend sa longue mélodie principale, dolce, molto cantabile, sur l’archet du premier violon comme un lointain écho du thème cyclique. Une deuxième idée, semblable en son énoncé (trois notes conjointes descendantes et une quarte ascendante), lui succède, ponctuée de triolets et prépare le troisième sujet, présenté par le premier violon dans l’extrême-aigu, fortissimo ed appassionato : encore une descente, lente, posée comme une écume sur la houle des doubles croches du second violon et de l’alto. Le finale s’ouvre par un unisson batailleur des quatre instruments aussitôt arrêté par le rappel de différentes idées apparues dans les trois mouvements précédents : Beethoven avait précédé de même dans le finale de sa Symphonie n° 9. Puis l’alto présente le thème principal : il s’agit bien sûr du thème cyclique. Et pour définitivement sceller la partition, Franck conclut par le retour de l’unisson introductif.

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