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2 août 2020

19ème Août Musical de Deauville - dimanche 02 août 2020
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Quatuor Girard, Guillaume Bellom

LUDWIG VAN BEETHOVEN

Quatuor n° 10 Les Harpes Opus 74

Composé en 1809, peu après le Concerto pour piano n° 5 « L’Empereur », le Quatuor à cordes n° 10 opus 74 utilise la même tonalité de mi bémol majeur et dégage une impression de majesté comparable. Avant de révolutionner le genre dans ses opus ultérieurs, Beethoven fait rayonner le quatuor dans toute sa palette expressive, du très chantant Adagio ma non troppo aux variations riches du finale en passant par la vivacité ludique du Presto. L’œuvre tient son surnom « Les Harpes » des pizzicati du premier mouvement.

 

CESAR FRANCK

Quintette pour piano et cordes FWV 7

Dans le cadre de la jeune Société nationale de musique, institution créée au lendemain de la guerre franco-prussienne pour cultiver l’art français, César Franck produit en 1880 un quintette pour piano et cordes moins gaulois qu’on ne pourrait le croire. Premier du genre en France, l’ouvrage s’inscrit surtout dans la lignée des chefs-d’œuvre d’outre-Rhin, ceux du précurseur Robert Schumann et de son disciple et ami Johannes Brahms. Le quintette brahmsien et son homologue franckiste ont d’ailleurs bien des points communs, qu’il s’agisse du ton principal (le rare fa mineur, qui rend les cordes frottées plus mates que brillantes) ou du travail des textures : comme Brahms, Franck agence des oppositions rythmiques intenses qui donnent à sa partition une épaisseur plus orchestrale que chambriste. Si on pense également à Schumann dès les premières notes (leur rythme cinglant rappelle la marcia de l’opus 44), la singularité de Franck ne tarde pas à se manifester : l’intensité du discours, les cordes régulièrement à l’unisson pour contrer la puissance virtuose du piano, les progressions chromatiques cultivant l’instabilité à l’intérieur d’une vaste architecture sonore font du Quintette FWV 7 une partition unique. Chacun des trois mouvements a son élément plus que son caractère : le premier frappe par son expressivité brute, ancrée dans la terre ; le deuxième, con molto sentimento, est parcouru d’un souffle mélancolique ; le troisième est une danse du feu qui commence sous la cendre du second violon avant d’embraser tout le quintette. Marque de fabrique franckiste, l’ensemble est unifié par des motifs mélodiques et rythmiques qui reviennent d’un mouvement à l’autre. « Œuvre colossale », « unanimement admirée ». La presse française usera de superlatifs dès la fin du siècle pour qualifier l’ouvrage, même si certains émettront des réserves quant à la longueur des développements. Créé par le Quatuor Marsick et Camille Saint-Saëns, le Quintette rencontrera un large succès et sera rapidement considéré comme un fleuron de l’art français dans tous les salons et sociétés chambristes de l’hexagone.

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À (RÉ)ÉCOUTER

Ludwig van Beethoven (1770 - 1827), Quatuor à cordes n° 10 « Les Harpes » en mi bémol majeur, op. 74

César Franck (1822 - 1890), Quintette pour piano et cordes, FWV 7

REPLAY
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