Simon-Pierre Bestion
Né en 1988, Simon-Pierre Bestion se forme au Conservatoire de Nantes où il obtient un prix d’orgue dans la classe de Michel Bourcier, ainsi qu’un prix de formation musicale. Il travaille parallèlement le clavecin à Paris avec Laure Morabito et Frédéric Michel, et enrichit sa formation de claviériste de masterclass avec Jan-Willem Jansen, Francis Jacob, Benjamin Alard, Martin Gester et Aline Zylberach. Il est finaliste en 2006 du concours international d’orgue de Béthune.
Son goût pour la composition et la musique contemporaine l’amène à découvrir la polyphonie vocale et la richesse du travail choral. Il se forme alors à la direction de chœur auprès de Valérie Fayet toujours au Conservatoire de Nantes, et chante sous sa direction dans le chœur de l’Orchestre National des Pays de la Loire. Il intègre ensuite le Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon dans la classe de Nicole Corti. Il est marqué par les conseils précieux de chefs tels que Régine Théodoresco, Roland Hayrabédian, Geoffroy Jourdain, Joël Suhubiette, Dieter Kurz, Timo Nuoranne…
Sa passion pour la musique ancienne et la direction l’amène à fonder en 2007, avec la gambiste Julie Dessaint, l’ensemble de musique de chambre Europa Barocca. Il complète cette phalange instrumentale par la création du chœur Luce del Canto, ensemble vocal composé de jeunes chanteurs semi-professionnels.
Souhaitant élargir son horizon musical ainsi que les formes mêmes de ses concerts, Simon-Pierre Bestion crée en 2015 la Compagnie La Tempête, dont le projet The Tempest annoncera d’emblée l’approche inédite qu’il souhaite imprimer.
Le travail artistique de Simon-Pierre Bestion est marqué par un héritage musical riche, nourri par les traditions extra-occidentales, les rituels et la création. Fortement influencé par les musiques de compositeurs tels que Jean-Louis Florentz ou Maurice Ohana, il défend une approche musicale dans laquelle l’interprète doit avoir toute sa place, y compris dans la manipulation et l’appropriation de la matière sonore.
Sa soif d’orchestration et l’inspiration qu’il puise dans l’esprit des oeuvres qu’il traverse ont offert ces derniers années au public des projets inédits, souvent l’objet de rencontres et de mariages ambitieux d’oeuvres a priori éloignées : un dialogue des cultures de la Méditerranée avec Jérusalem en 2019 pour le Festival de Saint-Denis et la Cité de la Voix, une histoire de la résurrection baignée d’Orient avec Larmes de Résurrection en 2017 pour Château de Versailles Spectacles ou encore une expérience visuelle et sonore avec Bach minimaliste en 2019 pour le CCR des Dominicains de Haute-Alsace et la Scène Nationale l’Empreinte.
En 2018, ses Vespro della beata Vergine, offrant une vision très personnelle, populaire et sensuelle de l’oeuvre de Monteverdi, ont marqué la critique nationale et internationale.
En 2021, il présente L’Enfant Noir, un conte musical initiatique fruit d’une adaptation de la musique de Jean-Louis Florentz et du Roman de Camara Laye.
Le jeune chef collabore régulièrement avec d’autres compagnies artistiques musicales mais également issues de tout le spectacle vivant. Il nourrit une passion particulière pour les objets chorégraphiques et l’art total.