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Olivier Messiaen

1908 - 1992

Dieu, les oiseaux, les couleurs et les rythmes : quatre mots qui, sans la circonscrire complètement, permettent de mieux cerner l’art épris de lumière et de vie d’Olivier Messiaen. Fils d’un professeur d’anglais (et traducteur émérite de Shakespeare) et de la poétesse Cécile Sauvage, le jeune Olivier baigne d’emblée dans un univers artistique stimulant, et ses dons musicaux ne tardent pas à s’affirmer. Sitôt la guerre finie, Messiaen intègre à onze ans le conservatoire de Paris où il a pour professeurs Paul Dukas, Maurice Emmanuel et Marcel Dupré. L’ascension du musicien est rapide, mais c’est d’abord grâce à l’orgue qu’il connaît ses premiers succès : nommé à vingt-deux ans organiste à l’église de la Trinité (il y officiera plus de soixante ans), il a publié sa première œuvre importante deux ans plus tôt, Le Banquet céleste, une pièce pour orgue où sa foi catholique s’affirme avec force et tranquillité dans une écriture mélodique, harmonique et rythmique d’une grande originalité. Si l’influence de Debussy est encore sensible dans les Huit Préludes pour piano de la même époque (mais ses chers oiseaux sont déjà bien présents, grâce à ses promenades matinales dans les bois de Fuligny), ses deux premières grandes pièces symphoniques, Les Offrandes oubliées et L’Ascension, montrent l’indépendance du créateur qui épouse à la même époque Claire Delbos, une violoniste pour laquelle il écrit en guise de cadeau de mariage un Thème et variations pour violon et piano, une de ses trop rares partitions de musique de chambre. Ces années 1930 sont aussi celles des amitiés musicales, notamment dans le groupe Jeune France qu’il fonde avec André Jolivet, Yves Baudrier et Daniel-Lesur, et celles des premières expériences pédagogiques, à l’Ecole normale de musique et à la Schola Cantorum. Mobilisé au début de la guerre, il passe une partie du conflit comme prisonnier au camp de Görlitz, et c’est dans ce contexte difficile et des conditions matérielles précaires que naîtra le Quatuor pour la fin du temps, page chambriste essentielle du siècle dernier pour violon, clarinette, violoncelle et piano. De retour à Paris, il devient professeur au conservatoire de Paris (d’harmonie d’abord, d’analyse ensuite, de composition enfin) : il détonne dans l’ambiance conservatrice du lieu mais y rencontre Yvonne Loriod, une jeune pianiste brillante qui deviendra la première interprète de son œuvre et plus tard sa deuxième épouse à la mort de Claire (internée en hôpital psychiatrique pour des problèmes de mémoire à la fin de la guerre, elle décèdera en 1959). Dans Paris occupée, Messiaen se concentre principalement au piano, et compose notamment les deux grands cycles que sont les Visions de l’Amen (pour deux pianos) et les Vingt regards sur l’Enfant-Jésus, là encore un opus décisif pour comprendre l’évolution du langage de l’instrument au vingtième siècle. La guerre terminée, Messiaen devient grâce à sa classe le père spirituel de toute une génération de musiciens (aux Boulez, Stockhausen, Henry, Constant, Xenakis succéderont bientôt d’autres élèves tout aussi talentueux, Murail, Levinas, Grisey, Benjamin…) et se lance dans la composition d’une grande trilogie autour du thème de l’amour et de la mort : Harawi et les Cinq Rechants encadrent ainsi la monumentale Turangalîlâ-Symphonie, dont la grandeur, la sensualité, la vivacité des couleurs ne cessent de nous impressionner depuis sa création en 1949 par Leonard Bernstein. Après avoir fait l’expérience du sérialisme dans les Quatre Etudes de Rythme, Messiaen s’écarte bien vite de cette doctrine peu compatible avec son art (quitte à se fâcher avec une partie de ses anciens élèves…) et retrouve ses chers oiseaux, que ce soit dans des œuvres concertantes pour piano et orchestre (Réveil des oiseaux, Oiseaux exotiques) ou dans le cycle du Catalogue d’oiseaux, plus monumental encore que les Regards avec ses treize pièces approchant les trois heures de musique.
Figure incontournable de la musique contemporaine, Messiaen voit les commandes officielles affluer, du festival de Donaueschingen (Chronochromie,Couleurs de la Cité céleste), de Malraux (Et exspecto resurrectionem mortuorum), de la fondation Gulbenkian (La Transfiguration de notre Seigneur Jésus-Christ), des Etats-Unis (Des Canyons aux Etoiles), et surtout de Rolf Liebermann qui lui demande un ouvrage pour l’opéra de Paris (Saint-François d’Assise). Ce dernier travail occupera Messiaen pendant près de huit ans jusqu’en 1983 et peut se lire comme un résumé parfait du style de son auteur. Epuisé par cette tâche, le compositeur retrouvera néanmoins l’inspiration à la fin des années 1980 pour une dernière série d’œuvres (Petites esquisses d’oiseaux, Un vitrail et des oiseaux, Eclairs sur l’Au-Delà, Un Sourire, La Ville d’en haut, Concert à quatre, achevé par Yvonne Loriod) avant de s’éteindre à Clichy à l’âge de 83 ans.

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Olivier Messiaen
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À (RÉ)ÉCOUTER

Saison 2022-2023, lundi 15 mai 2023
Fleur Barron mezzo-soprano , Julius Drake piano
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Olivier Messiaen (1908 - 1992), Ving Regards sur l'enfant-Jésus, pour piano

17e Août musical de Deauville, mardi 31 juillet 2018
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Olivier Messiaen (1908 - 1992), Thème et variations pour violon et piano

14e Août musical de Deauville, mardi 28 juillet 2015
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