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Hector Berlioz

1803 - 1869

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Figure emblématique du romantisme
français aux côtés d’Eugène Delacroix (1798-1863) et Victor Hugo (1802-1885), Hector
Berlioz ne semblait pas prédisposé à un tel destin. Il grandit dans une petite
ville du Dauphiné, entre un père médecin qui l’encourage à le suivre dans cette
profession et une mère pieuse bien décidée à ne pas faire de son fils un
artiste. Il reçoit toutefois une solide éducation musicale, dispensée par des
professeurs particuliers, et la verve romanesque qui anime le jeune Berlioz
fait le reste : il nourrit très tôt de grandes ambitions artistiques qu’il
cherchera à tout prix à réaliser. Son installation à Paris, à l’âge de dix-huit
ans pour suivre des études de médecine, est surtout l’occasion de fréquenter
l’opéra ou la bibliothèque du Conservatoire pour se plonger dans le répertoire
qui le séduit (les opéras de Christoph Willibald Gluck en particulier).
S’ensuivent l’accession au Conservatoire pour un cursus accéléré et la lutte pour
l’obtention du prix de Rome, consécration recherchée par tout jeune
compositeur. Berlioz le remporte à sa quatrième tentative en 1830, en pleine
Révolution de Juillet, alors qu’il finit la composition d’un chef-d’œuvre de
longue haleine : la Symphonie
fantastique
. Œuvre fondatrice du romantisme, par la force de son programme qui
engage la vie du compositeur lui-même, par la répétition d’une « idée
fixe » musicale qui unifie les mouvements, par la puissance du traitement
de l’orchestre, la Symphonie fantastique n’a
rien d’un essai de jeunesse et tout d’une apothéose pleine de maturité. Les traits
berlioziens sont déjà là : sa maîtrise de l’écriture orchestrale est
notamment remarquable ; elle amènera quelques années plus tard le
compositeur à rédiger un traité qui fait encore aujourd’hui figure de référence
(Grand Traité d’Orchestration et
d’Instrumentation modernes
, 1844). Berlioz deviendra par ailleurs l’un des
premiers grands chefs d’orchestre à être invités dans l’Europe entière, se
produisant dans des cadres solennels et grandioses. En 1840, sur une commande
du ministre de l’Intérieur pour commémorer la Révolution de Juillet, Berlioz
compose ainsi une Grande Symphonie
funèbre et triomphale
qui est jouée en plein air… tout en défilant dans
Paris, le compositeur dirigeant à reculons ! Entretemps, il a écrit deux
autres « symphonies » : Harold
en Italie
(1834), dont la forme hybride (mi-concerto pour alto,
mi-symphonie à programme d’après l’œuvre de Lord Byron) renouvelle encore le
genre, et Roméo et Juliette (1839),
d’après Shakespeare, dont l’œuvre n’a jamais cessé d’inspirer Berlioz. Fin
lecteur, le compositeur-chef est également une plume acérée, qui jouit d’un
large lectorat dans son feuilleton du Journal
des Débats
, tenu à partir de 1834. Son talent d’écrivain s’exprime bien
au-delà de son activité « journalistique » : il laissera des Mémoires fascinantes après sa mort,
ayant orchestré leur publication posthume avec près de cinq ans d’avance. Si
Berlioz est parvenu tardivement (en 1856) à intégrer l’Institut, il n’est
jamais arrivé, en revanche, à régner sur la scène lyrique parisienne comme il
l’aurait désiré, alternant déconvenues publiques (Benvenuto Cellini, 1838) et désastres financiers (La Damnation de Faust, 1845). Il n’a pourtant
jamais cessé de montrer son talent pour l’écriture mêlant voix et
orchestre : en attestent Les Nuits
d’été
(cycle de mélodies dont l’orchestration fut achevée en 1856) ou ses
œuvres de musique sacrée (notamment un Requiem
en 1837, un Te Deum en 1849 et un oratorio, L’Enfance du Christ, terminé en 1854). Berlioz espérait jusqu’au
bout triompher dans son ultime chef-d’œuvre lyrique, Les Troyens (achevé en
1863) ; l’opéra n’a été exécuté pour la première fois intégralement qu’en
2003, pour le bicentenaire de la naissance du compositeur. Moins de dix ans
après la mort de Berlioz, en revanche, La
Damnation de Faust
a été redonnée en concert, à l’initiative d’Édouard
Colonne, pour devenir alors un immense et durable succès public. Les amateurs
de La Grande Vadrouille (film de
Gérard Oury, 1966) continuent d’ailleurs d’en apprécier les accents, oubliant
volontiers l’origine de la musique dirigée par Louis de Funès. L’acteur déploie
dans le film une science berliozienne de l’orchestre joliment caricaturale, mais
l’utilisation à l’écran de La Damnation
de Faust
dans les murs de l’Opéra Garnier montre bien la reconnaissance
posthume de la musique lyrique de Berlioz au cœur du patrimoine national.

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Hector Berlioz
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