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4 août 2023

22e Août musical de Deauville - vendredi 04 août 2023
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : David Moreau, Vassily Chmykov, Paul Zientara, Stéphanie Huang, Gabriel Pidoux, Gaspard Thomas, Gabriel Durliat

BENJAMIN BRITTEN

Métamorphoses d’après Ovide pour hautbois op. 49

Le début de l’année 1951 n’est pas synonyme d’oisiveté pour Benjamin Britten : il élabore ce qui deviendra l’un de ses plus fameux ouvrages lyriques, Billy Budd, et travaille à l’édition de l’opéra Didon et Énée de Henry Purcell, qu’il dirige à la même période au Wigmore Hall. Entre ces projets ambitieux, Britten écrit pour son Festival d’Aldeburgh six courtes pièces pour hautbois seul inspirées des Métamorphoses d’Ovide. Destiné à la talentueuse hautboïste Joy Boughton, le cycle sera créé lors d’un après-midi de juin 1951 sur le lac voisin de Thorpeness, public et musicienne prenant place dans des barques. L’œuvre se présente comme une galerie de portraits issus du poème d’Ovide : le dieu Pan, avec sa flûte faite de roseaux, ouvre la série qui s’achève avec la nymphe Aréthuse, qui fut transformée en fontaine pour échapper au dieu Alphée. Mais l’œuvre revêt une expressivité lyrique qui va au-delà de ce programme ; dans la lignée du grand solo de cor anglais de Tristan et Isolde de Richard Wagner, on peut l’entendre comme une très vieille mélodie venue d’ailleurs, sorte de voix de la mer qui accompagna Britten tout au long de sa carrière, de Peter Grimes à Billy Budd.

Phantasy Quartet pour hautbois et trio à cordes op. 2

C’est pour une « phantasy competition », créée par un homme d’affaires et musicologue grand amateur de fantaisies baroques, Walter Willson Cobbett, que Benjamin Britten conçoit en 1932 une Phantasy en fa mineur pour quintette à cordes qui remportera le concours. Encore étudiant au Royal College of Music de Londres, le jeune compositeur se prend au jeu et enchaîne aussitôt avec un Phantasy Quartet op. 2 qui met à l’honneur le hautbois du grand musicien britannique Leon Goossens. L’œuvre suit la contrainte (imposée par le concours) d’une partition en un seul mouvement mais on peut y distinguer une forme symétrique en arche, aux sections clairement définies : à une marche introductive où certains commentateurs ont perçu l’expression du pacifisme cher à Britten (le hautbois chantant semblant s’opposer à l’avancée mécanique des cordes), succède un Allegro giusto angoissé. Celui-ci aboutit à un mouvement lent au caractère pastoral typiquement anglais, mais le climat ne tarde pas à s’assombrir ; l’anxiété de la section précédente se manifeste à nouveau pour ramener l’auditeur à la marche initiale, qui semble s’évanouir comme un mauvais rêve.

WOLFGANG AMADEUS MOZART

Quatuor pour hautbois et trio à cordes en fa majeur K. 370

L’engouement pour le hautbois ne date pas de Benjamin Britten : on peut trouver un véritable âge d’or de la musique de chambre avec hautbois au tournant des xviiie et xixe siècles, une quantité de compositeurs de renom ayant écrit pour l’instrument qui bénéficiait alors des progrès techniques apportés conjointement par les facteurs et les musiciens. C’est ainsi que Wolfgang Amadeus Mozart lui-même s’investit dans ce répertoire, inspiré notamment par le jeu du hautbois solo du fabuleux orchestre de Mannheim, Friedrich Ramm (1744-1813), qu’il trouve « d’une expressivité extraordinaire et d’une légèreté et d’une délicatesse envoûtantes ». Ramm s’étant illustré dans le concerto que Mozart avait destiné en 1777 à un autre hautboïste, Giuseppe Ferlendis, le compositeur lui écrit en 1781 un Quatuor pour hautbois et cordes qui met à profit l’agilité aérienne du virtuose : suivant une forme relativement simple en trois mouvements (vif-lent-vif), l’œuvre se distingue par la haute technicité exigée du musicien à vent, Mozart imaginant notamment dans le finale des traits spectaculaires pour lesquels – détail peu commun – le hautbois suit une indication de mesure différente des autres instruments.

Andante et variations en sol majeur pour piano à quatre mains K. 501

Wolfgang Amadeus Mozart eut l’occasion de se familiariser avec les œuvres pour piano à quatre mains dès son plus jeune âge : son père Leopold l’emmena en tournée à travers l’Europe avec sa sœur Nannerl quand il avait six ans à peine, montrant leur talent en solo mais également en duo ; c’est dans ce contexte que le jeune Wolfgang signa sa première pièce pour piano à quatre mains, une Sonate en do majeur K. 19d qu’il exécuta apparemment avec sa sœur le 13 mai 1765 à Londres. Jusqu’à la fin de sa vie, il reviendra régulièrement à ce genre apprécié des amateurs et des éditeurs de musique. Écrits en novembre 1786, son Andante K. 501 et ses cinq variations constituent un bel exemple de langage mozartien élégant, fluide et accessible. Comme le veut l’usage, le compositeur donne une impression d’accélération lors des trois premières variations, aux rythmes de plus en plus resserrés, avant de changer brusquement d’éclairage dans la quatrième variation en mode mineur ; le retour heureux du mode majeur fait d’autant mieux ressortir le bouquet final de la dernière variation.

Sonate pour piano à quatre mains en do majeur K. 521

Quelques mois plus tard, Mozart s’attelle à ce qui restera sa dernière grande œuvre pour piano à quatre mains (ou deux pianos) : la Sonate en do majeur K. 521. C’est à Vienne, le 29 mai 1787, qu’il trace la double barre finale. Et le compositeur envoie aussitôt la partition à son ami le baron Gottfried von Jacquin afin qu’il la transmette à sa sœur Franziska, talentueuse pianiste pour qui Mozart a déjà composé plusieurs œuvres (dont le fameux Trio « des Quilles »). Dans sa lettre, le compositeur avertit la jeune musicienne des difficultés que comporte la partition – en post-scriptum, il informe ses amis du décès de son père Leopold, survenu la veille. Si ce malheur soudain ne transparaît nullement dans cette œuvre globalement lumineuse, la technicité à laquelle Mozart fait allusion est bien réelle : l’écriture pianistique reprend des traits des grands concertos du compositeur, avec d’importantes sections de développement et de nombreux éléments virtuoses. Contemporaine de Don Giovanni, l’œuvre a également une dimension théâtrale, dans le lyrisme de l’Andante central aux allures de romance comme dans les épisodes successifs du dernier mouvement, dans lesquels on croirait entendre un défilé de personnages d’opéra.

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4 août 2023
© Yannick Coupannec

À (RÉ)ÉCOUTER

Benjamin Britten (1913 - 1976), Métamorphoses d'après Ovide pour hautbois, op. 49 (extraits)

22e Août musical de Deauville, vendredi 04 août 2023
Gabriel Pidoux hautbois
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. Métamorphoses d'après Ovide pour hautbois, op. 49 (extraits)

Benjamin Britten (1913 - 1976), Phantasy-Quartet pour hautbois et trio à cordes, op. 2

22e Août musical de Deauville, vendredi 04 août 2023
Vassily Chmykov violon , Paul Zientara alto , Stéphanie Huang violoncelle , Gabriel Pidoux hautbois
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Phantasy-Quartet pour hautbois et trio à cordes, op. 2

Wolfgang Amadeus Mozart (1756 - 1791), Andante et cinq variations en sol majeur pour piano à quatre mains, K. 501

22e Août musical de Deauville, vendredi 04 août 2023
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Andante et cinq variations en sol majeur pour piano à quatre mains, K. 501
22e Août musical de Deauville, vendredi 04 août 2023
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