2 août 2013
Les interprètes : Alexandra Soumm, Lise Berthaud, Bruno Philippe, Guillaume Vincent, Ismaël Margain, Guillaume Bellom, Quatuor Hermès
Nouveaux venus dans la grande famille du quatuor à cordes français, le quatuor Hermès a pourtant connu une ascension fulgurante ces dernières années : victoire au concours de Genève en 2011, nouvelle victoire à New York l’année suivante lors des prestigieuses auditions des Young Concert Artists. Deux disques ont suivi, l’un pour le label Nascor, le second pour La Dolce Volta regroupant les trois opus de Schumann dans le genre et déjà récompensé par la presse spécialisée. En ce 2 août 2013, ils se mesuraient à Beethoven, le mètre-étalon quand il s’agit de quatuor à cordes, et commençaient comme il se doit par le premier quatuor du compositeur. Ismaël Margain et Guillaume Bellom poursuivaient de leur côté leur exploration du répertoire à quatre mains avec les Six Etudes en forme de canon de Schumann. Une œuvre aussi étrange qu’attachante, qui montre l’influence de Bach dans la production de Schumann, mais trop peu connue car destinée à un piano-pédalier, instrument hybride entre le piano et l’orgue. Merci donc aux deux Français, Debussy et Bizet, qui ont su lui donner un format plus courant, le premier dans une version pour deux pianos, le second pour piano à quatre mains, une version précisément choisie par les deux musiciens ce soir.
Schumann toujours après l’entracte, avec son rayonnant Quatuor avec piano, issu comme les trois quatuors à cordes et le quintette avec piano de la formidable floraison chambriste de 1842. Une équipe de choc est à la manœuvre, avec Alexandra Soumm, Lise Berthaud et Bruno Philippe côté cordes, et l’impeccable Guillaume Vincent côté piano.