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10 août 2018

17ème Août musical de Deauville - vendredi 10 août 2018
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Quatuor Girard, Pierre Fouchenneret, Ismaël Margain, Théo Fouchenneret, Guillaume Bellom

FRANZ SCHUBERT (1797 – 1828)

Lebensstürme  pour piano à quatre mains D. 947   

Avec cette pièce pour piano à quatre mains écrite quelques mois avant de mourir, Franz Schubert souhaitait-il commencer une œuvre ambitieuse en plusieurs mouvements ? Ce n’est pas impossible, tant l’architecture solide de cet Allegro suit un plan digne d’un premier mouvement de sonate. Deux thèmes contrastants sont exposés l’un après l’autre : vigoureux, héroïque, le premier fait une entrée en fanfare dès les premières notes. Commentaires mélodiques et transitions galopantes amènent au chant délicat du deuxième thème, dans une harmonie tamisée. Des passages de développement mobilisent toute la largeur du clavier, avec un caractère tumultueux qui explique le titre de l’œuvre, ajouté par l’éditeur après le décès de Schubert : « Orages de la vie ». Deux brusques accords viennent ponctuer cette pièce brève et intense qui ne sera publiée qu’en 1840.

ERNEST CHAUSSON (1855 – 1899)

Concert pour piano, violon et quatuor à cordes opus 21             

Dans les années 1890, une œuvre singulière acquiert une vraie popularité en France dans le milieu de la musique de chambre : le Concert opus 21 d’Ernest Chausson. L’effectif mobilisé est original : un violon et un piano « solistes » sont accompagnés par un quatuor à cordes. Le concept de l’œuvre et son nom semblent faire référence à l’époque baroque qui passionnait le compositeur : la formation fait penser à l’ancien concerto grosso pour plusieurs solistes, tandis que le mot « concert » apparaît dans de nombreux titres de pièces instrumentales des XVIIe et XVIIIe siècles.

En quatre mouvements élaborés entre 1889 et 1891, Chausson déploie un chef-d’œuvre au lyrisme ininterrompu. L’introduction lente du premier mouvement affirme d’emblée trois notes (ré, la, mi) à partir desquelles toute la pièce va se développer. Aussitôt harmonisées par le quatuor, elles constituent surtout le point de départ du violon solo un peu plus loin, alors que le tempo s’anime. Une mélodie contrastante, douce et introvertie, émerge à l’occasion d’un moment de répit. Elle fera un retour fracassant dans l’ultime section du mouvement, après une partie centrale haletante essentiellement construite sur le thème initial.

Si le premier mouvement met en avant le pathos vibrant des cordes frottées, la « Sicilienne » qui suit lui oppose son allure légère et rayonnante. Le titre et le caractère général du mouvement font allusion à une forme de pièce baroque au rythme balancé, ce qui montre une nouvelle fois l’intérêt que Chausson portait à la musique ancienne. L’ensemble progresse en un crescendo régulier avant de s’éteindre dans une conclusion détendue.

Centre névralgique de l’œuvre, le troisième mouvement, « Grave », est l’une des pages les plus sombres du compositeur. Chausson ne propose aucune échappatoire aux plaintes déchirantes du violon solo qui se trouve prisonnier d’un accompagnement au chromatisme obsessionnel. La libération ne survient qu’avec le finale, qui renoue avec l’esprit tournoyant de la « Sicilienne » et reprend des thèmes des trois mouvements précédents. Des élans passionnés mènent à une fin heureuse dans la lumière de ré majeur.

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