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Sergueï Prokofiev

1891 - 1953

Repéré dès son plus jeune âge pour ses capacités musicales hors-normes (à seize ans, il est déjà l’auteur de trois opéras !), Serge Prokofiev traverse comme un météore la première moitié d’un vingtième siècle dévasté par les guerres et les idéologies pour s’éteindre le 5 mars 1953… une heure seulement avant le cher camarade Staline, une disparition autrement plus retentissante que celle du compositeur. Au conservatoire de Saint-Pétersbourg où il étudie auprès de Rimski-Korsakov, Liadov et Tcherepnine, il impressionne autant qu’il agace par ses airs suffisants et arrogants, mais trouve presque d’emblée sa voie avec un style où se mêlent joyeusement martellements percussifs et grandes arabesques mélodiques, ironie décapante et lyrisme débordant. La première guerre mondiale puis la révolution bolchévique viennent contrarier la marche en avant du musicien : en 1917, rien que pour le piano, il est déjà l’auteur de deux concertos, quatre sonates, d’une fracassante Toccata, des grinçants Sarcasmes et des oniriques Visions fugitives, cela sans compter des pièces symphoniques et lyriques de plus grande ampleur, comme l’opéra Le Joueur d’après Dostoïevski, la Suite scythe, la Symphonie classique ou le 1erConcerto pour violon. Les années 1920 sont, comme pour tant d’autres (dont Rachmaninov), celles de l’exil entre les Etats-Unis et l’Europe, où Prokofiev collabore notamment avec Diaghilev pour les ballets Le Pas d’acier et Le Fils prodigue. Le retour au pays natal ne se fera que progressivement dans les années 1930, les autorités soufflant le chaud et le froid à l’égard de l’enfant terrible de la musique soviétique, tour à tour bourgeois décadent ou chef de file du volet musical du réalisme socialiste. Une chose est sûre cependant, l’inspiration de Prokofiev ne faiblit pas, et il compose toujours autant, entre le ballet Roméo et Juliette, son 2e Concerto pour violon, le conte pour enfants Pierre et le Loup, une ode pour fêter les soixante ans de Staline, et une collaboration fructueuse avec le cinéaste Eisenstein sur Alexandre Nevski.
En juin 1941, l’opération Barbarossa surprend tout un pays, obligeant Prokofiev à fuir Moscou en compagnie de Mira Mendelssohn, colibrettiste de ses derniers opéras et nouvel amour du musicien. C’est l’heure des grandes œuvres patriotiques célébrant l’esprit de résistance et le courage du peuple russe en ces temps troublés : l’opéra Guerre et Paix, la 5e Symphonie, et le triptyque pianistique constitué par les 6e, 7e et 8e sonates. Avec la fin du conflit, l’attitude ambivalente du régime reprend de plus belle : proclamé artiste du peuple en 1947, Prokofiev doit l’année suivante, aux côtés de Chostakovitch et Khatchatourian notamment, faire face aux accusations de « formalisme » dont certaines de ses œuvres seraient empreintes. Dernière humiliation, posthume cette fois-ci, en 1953, où la nouvelle de sa mort est tenue secrète pendant une semaine, pour ne pas risquer de faire de l’ombre au « Petit père des peuples ».

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Sergueï Prokofiev
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À (RÉ)ÉCOUTER

Sergueï Prokofiev (1891 - 1953), Sonate pour deux violons en ut majeur, op. 56

22e Août musical de Deauville, samedi 05 août 2023
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Sonate pour deux violons en ut majeur, op. 56

Sergueï Prokofiev (1891 - 1953), Ouverture sur des thèmes juifs pour clarinette, quatuor à cordes et piano, op. 34

18e Festival de Pâques de Deauville, vendredi 02 mai 2014
Amaury Coeytaux violon , Adrien La Marca alto , Bruno Philippe violoncelle , Amaury Viduvier clarinette , Guillaume Vincent piano
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Ouverture sur des thèmes juifs pour clarinette
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