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Carl Maria von Weber

1786 - 1826

Une sorte de grand frère de Schubert, emporté comme lui beaucoup trop tôt, et dont l’inspiration romantique épouse sereinement les formes classiques héritées de Mozart et Haydn. Seule différence en faveur de l’aîné, Weber a réussi là où Schubert n’a cessé d’échouer, en l’occurrence à l’opéra avec notamment ce Freischütz, dont la création en 1821 marque la naissance officielle du romantisme en musique, et qui exercera une profonde influence sur toute la génération de musiciens nés autour de 1810, de Schumann à Wagner en passant par Liszt ou Mendelssohn.
Le triomphe de l’ouvrage vient d’ailleurs récompenser les efforts du compositeur qui n’a pas seulement vécu pour l’opéra, mais aussi de l’opéra. A dix-huit ans, le jeune Weber est en effet nommé maître de chapelle du théâtre municipal de Breslau, premier poste d’une carrière qui le verra être aussi bien au service du duc de Wurtemberg à Carlsruhe qu’actif à l’opéra de Prague ou de Dresde. Malgré une constitution fragile, ce fils d’un violoniste devenu directeur d’une compagnie théâtrale avait passé son enfance sur les routes et les planches, recevant entre deux tournées ses premières leçons de la part de Michael Haydn à Salzbourg, avant de se perfectionner auprès du respectable abbé Vogler. Avant le Freischütz, les tentatives de Weber à l’opéra n’avaient cependant pas été franchement couronnées de succès, que ce soit Sylvana en 1810 ou le truculent Abu Hassan en 1811, turquerie dans la manière de l’Enlèvement au Sérail de Mozart (cousin par alliance de Weber, soit dit en passant, par son mariage avec Konstanze Weber…). Dans les années 1810 le compositeur concentre d’’ailleurs son énergie sur la musique instrumentale, avec notamment de très belles pages pour piano, brillantes, aériennes et pleines de panache (quatre sonates, de nombreuses séries de variations et des pièces de caractère dont la fameuse Invitation à la danse, popularisée par l’orchestration de Berlioz), qui nous rappellent au passage que Weber était avec Czerny, Hummel ou Kalkbrenner, l’un des plus grands virtuoses de son temps.
Mentionnons également quelques réussites dans le domaine chambriste, avec le Quatuor pour piano et cordes J 76, le Trio pour piano flûte et violoncelle J 259, et surtout les œuvres destinées à la clarinette de Heinrich Bärmann, comme le Quintette pour clarinette et cordes J 182 ou le Grand duo concertant pour clarinette et piano J 204, venant s’ajouter aux deux concertos pour ce même instrument. Avec le succès du Freischütz, la scène redevient la préoccupation principale du compositeur, qui aura encore le temps de laisser deux œuvres marquantes pour les générations futures avec Euryanthe, une histoire de nobles chevaliers créée à Vienne en 1823 (et dont Wagner saura se souvenir dans Lohengrin) et surtout Oberon, féérie musicale inspirée par le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare et créée à Londres en 1826 dans une version anglaise qui ne satisfaisait pas Weber. Miné par la tuberculose, il meurt moins de deux mois après la création de ce dernier ouvrage, et sans avoir pu retravailler comme il le souhaitait l’opéra en vue d’une version en allemand.

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Carl Maria von Weber
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À (RÉ)ÉCOUTER

Académie de la voix 2019, samedi 26 octobre 2019
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1. Nein, länger trag'ich nicht die Qualen
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