2 août 2014
Les interprètes : Alexandra Soumm, Adrien La Marca, Sarah Chenaf, Victor Julien-Laferrière, Jonas Vitaud, Ismaël Margain
Un concert en forme de parcours tout au long d’un siècle de musique germanique pour ce troisième concert du 13e Août musical de Deauville. Mozart d’abord, avec son poignant Quatuor avec piano n°1 K 478, où l’on retrouve en 1785 la tonalité de sol mineur si chère au compositeur (souvenons-nous des Symphonies n°25 et n°40 ou du bouleversant Quintette à cordes K 516). Dans ce format si particulier entre le trio avec piano et le quintette avec piano, les quatre partenaires marchent sur un pied d’égalité, et il faut des personnalités musicales à la fois complices et affirmées pour le défendre comme il se doit. C’est évidemment le cas en ce samedi 2 août 2014 où Ismaël Margain est rejoint côté cordes par Alexandra Soumm, Sarah Chenaf et Victor Julien-Laferrière. Un peu plus loin dans le temps, Beethoven avec ses Bagatelles opus 33, premier recueil publié de ses « petites choses » qui n’en sont pas et auxquelles le maître reviendra souvent en ses dernières années. Pièces lyriques, simples de facture, parfois des Romances sans paroles avant l’heure, mais où l’énergie beethovénienne peut surgir à tout instant. Elles sont ici brillamment défendues par le pianiste Jonas Vitaud, lui aussi un habitué de longue date du festival. Romances sans paroles disions-nous pour ces bagatelles, en voici d’autres sous l’archet d’Adrien La Marca, qui remplace la voix humaine des lieder de Schubert par le son caressant et enchanteur de son alto.