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7 mai 2016

20ème Festival de Pâques de Deauville - samedi 07 mai 2016
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Le Cercle de l'Harmonie, Susana Gaspar, L' Atelier de musique, Jérémie Rhorer

La mer des Hébrides, face à la côte occidentale de l’Ecosse, a donné son nom à un archipel. On compte parmi ses nombreuses îles, Steffa, bordée de falaises et marquée par un relief basaltique. Parmi ces impressionnantes colonnes minérales s’est constituée une vaste grotte baptisée Fingal, nom d’un héros populaire. Mendelssohn l’a découvre lors de son séjour en Ecosse en 1829. Cette page symphonique d’une dizaine de minutes se veut plus impressionniste que descriptives même s’il est permis de voir dans le premier thème, un arpège de tonique mineure descendant, exposé d’emblée par les bassons, les altos et les violoncelles à l’unisson, la houle marine. Le second sujet, en mode majeur, ample, lyrique et généreux, revient aux violoncelles. Au moment de la réexposition, il sera confié à la clarinette. L’ouverture s’achève pianissimo sur un pizzicato des cordes.

Vado, ma dove K 583

Mozart composa cet air à l’attention de la soprano Louise Villeneuve, future créatrice du rôle de Dorabella dans Cosi fan tutte. Il devait s’insérer dans une reprise, en 1789, de Il burbero di buon cuore, opéra de Vicente Martín y Soler, composé sur un livret de Da Ponte et présenté à Vienne en 1786. Cet air en deux parties débute Allegro, en écho à l’agitation qui s’empare de l’héroïne qui ne sait où aller (Je vais, mais où?) avant d’évoluer vers un Andante sostenuot à 3/4 où s’exprime la tendresse. Pour installer l’intimité propice à la confidence, Mozart a écarté les instruments aigus (pas de flûte ni de hautbois, encore moins de trompette) et a privilégié les clarinettes, les bassons et les cors comme le registre médian de la voix.

Giunse alfin il momento… Deh vieni, non
tardar

Extrait du quatrième et dernier acte Noces de Figaro, cet air met en scène Suzanne bien décidée à se moquer de Figaro qui a osé douter de sa fidélité. Elle tente une (fausse) opération de séduction pour exciter la jalousie de son fiancé. Commence alors un récitatif accompagné par l’orchestre dans lequel Suzanne se réjouit de retrouver son bien-aimé. Suit l’air, Andante, marqué par un solo hautbois et de basson accompagné des pizzicatos délicats des cordes. La belle invite aux plaisirs de l’amour dans un contexte pastoral favorable.

Ah! Perfido opus 65

Si Mozart était déjà mort depuis cinq ans quand le jeune Beethoven composa Ah! Perfido, son empreinte ne peut se nier. Cet air en italien où alternent récitatif et air chanté emprunte en effet un langage qui reste classique. Et sa créatrice, Josefa Dušek, comptait parmi les amies de Mozart qui lui écrivit le merveilleux Bella mia fiamma. Beethoven traduit l’humeur violente de l’amoureuse trahie dès les premières notes fortissimo de l’Allegro con brio.  L’atmosphère reste noire et la musique appelle à la vengeance. Le compositeur traduit ensuite par des changements de tempo et d’orchestration l’évolution psychologique du personnage. La femme qui voit son amant partir finit par implorer sa pitié et le supplie de ne pas l’abandonner. Difficile de ne pas penser à Donna Elvira dans Don Giovanni durant ces douze minutes intenses et inspirées.

Symphonie n° 4 en la majeur op. 90 « Italienne »

Artiste surdoué (poésie, littérature, peinture),  Mendelssohn s’essaie dès sa prime adolescence à l’écriture orchestrale (les douze symphonies pour cordes) avant de composer à quinze ans, sa Symphonie n° 1. La Symphonie n° 3 « Ecossaise », esquissée en 1830, achevée en 1842, et la Symphonie n° 4 « Italienne » (1831/1833) se croisent et reflètent les voyages européens (Angleterre, Ecosse, Italie, France) d’un jeune compositeur avide de découvertes. Mais il ne faut pas y chercher un quelconque programme ni une volonté folklorique par la citation de mélodies populaires. Il y a certes le Saltarello final de l’« Italienne » qui peut laisser deviner une influence napolitaine. Mais le reste ? Faut-il entendre le rythme régulier des croches graves comme l’écho d’une procession religieuse ? On a pu l’écrire (tout comme la référence à un chant de pèlerinage bohémien) mais la prudence reste de rigueur. Sont en revanche d’une origine italienne contrôlée, la lumière, la fluidité, l’enthousiasme, l’exubérance des mouvements extrêmes tout comme la nature des instruments qui énoncent le premier thème (violon, instrument né et développé en Italie).

Les éléments biographiques ne livrant pas les clefs de cette œuvre radieuse, mieux vaut se référer à quelques traits purement musicaux. Le premier mouvement réunit trois idées : l’élan des violons sur un accord parfait majeur, appuyés sur le staccato des bois, une mélodie calme, présentée par les clarinettes et les flûtes, puis un motif en notes pointées, plus sévère, qui se superpose au premier thème. L’Andante joue avec l’ombre et la lumière de ses deux thèmes, l’un mineur, grave, voire plaintif, l’autre majeur et aérien. Après la longue mélodie du Con moto moderato qui se déroule dans les cordes aiguës, le trio central, annoncé par un appel de cors, installe un climat mystérieux, beaucoup plus « romantique ». La symphonie par son célèbre et papillonnant Saltarello, ivre de liberté et de couleurs (superposition des flûtes sur les violons).

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Acte IV. Susanna "Giunse alfin il momento... Deh, vieni, non tardar"
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