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29 avril 2018

22ème Festival de Pâques de Deauville - dimanche 29 avril 2018
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Pierre Fouchenneret, Lise Berthaud, François Salque, Ismaël Margain

GABRIEL FAURÉ (1845-1924)

Quatuor n° 2 pour piano et cordes en sol mineur, opus 45

« La vérité est, qu’avant 1870, je n’aurais pas songé à composer une sonate ou un quatuor. Il fallut que Saint-Saëns fondât la Société Nationale de Musique, dont la principale occupation devait être justement d’exécuter les ouvrages des jeunes compositeurs, pour je me misse à l’ouvrage. » Constituée après la guerre, cette société dont la devise est « Ars Gallica », compte bien favoriser la diffusion de la musique instrumentale, pour le salon ou la salle de concert, quand triomphe l’opéra. Fauré, comme Franck et plus tard Ravel et Debussy, en profiteront. C’est donc naturellement dans le cadre de ces concerts que Fauré, au piano, fera entendre le 22 janvier 1887 son Quatuor opus 45 dans les salons Pleyel, rue de Richelieu, à Paris. Il commence Allegro molto moderato par un thème en notes conjointes énoncé fortissimo à l’unisson par les cordes sur une tempête de doubles croches régulières du piano. Le second sujet, Molto tranquillamente, contraste par son caractère méditatif. Après cette longue première partie, les trois minutes de l’Allegro molto passent comme un intermède trépidant, une chevauchée haletante balisée des croches du piano. Elles préparent la rupture causée par l’Adagio non troppo, profond et intimiste : le compositeur y évoque le son des cloches enveloppant « une vague rêverie » sans oublier de faire référence au thème principal du quatuor, entendu au tout début. Souvent considéré comme le moment le plus faible, le finale, Allegro molto peut en effet sembler un peu bavard par la prolifération de ses idées. Les interprètes doivent alors, plus que jamais, soutenir la musique et parvenir au Più mosso (plus agité) et fortissimo conclusif.

 

JOHANNES BRAHMS (1833-1897)

Quintette à cordes n° 1 en fa majeur, opus 88

Quand, en 1882, il entreprend son Quintette à cordes opus 88, Brahms a terminé l’an passé son Concerto pour piano n° 2 et composera sa Symphonie n° 3 l’année suivante. Terminé à Bad Ischl, une station thermale en Haute-Autriche, ce quintette ne partage pas l’humeur plutôt tourmentée des œuvres sus-citées. Il baigne au contraire dans une douce lumière, une ambiance pastorale, comme si le printemps durant lequel il avait éclos l’avait préservé des rigueurs et des conflits. Le premier mouvement donne ainsi le ton. Le premier thème énoncé d’emblée par le premier violon, accompagné de trois autres instruments (le second violon ne se fait entendre qu’à la reprise), se montre en effet insouciant et très lyrique. Le premier alto énonce le second thème, en la majeur, accompagné des pizzicati du second violon et du violoncelle. Après la reprise de cette première partie, le développement commence par un échos mystérieux du premier thème. Il réapparaîtra souvent par bribes ou courtes cellules. Le Grave ed appassionnato réunit les traditionnels mouvements centraux (le quintette n’a que trois mouvements au lieu des quatre traditionnels) et oppose deux idées principales, clairement distinctes. La première, mélancolique (do dièse mineur), est présentée par le violoncelle. Après quelques mesures durant lesquelles la musique semble s’arrêter (nombreux silences), la seconde idée, guillerette et dansante (6/8 en la majeur), anime les archets de deux violons. Tout le mouvement s’organise autour de cette alternance entre épisodes lents, (jamais tragiques cependant, et rapides. Malgré sa relative concision (cinq minutes environ), le finale réussit pourtant un tour de force. Brahms combine en effet la forme sonate, avec la confrontation de ses thèmes, à la fugue. Le premier alto présente le sujet, vite rejoint par le second violon. Après quelques grondements dans le grave du violoncelle, se déploie le second thème dans l’aigu du premier violon. Ce qui pourrait passer pour un austère exercice d’écriture se révèle une puissante réalisation, alimentée par une énergie rythmique et une pulsation irrépressibles.

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