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9 août 2019

18ème Août musical de Deauville - vendredi 09 août 2019
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Marie-Laure Garnier, Alexandra Soumm, Yan Levionnois, Ismaël Margain, Philippe Hattat, Guillaume Bellom

THIERRY ESCAICH (1965-)

D’une douleur muette pour mezzo-soprano, piano et violoncelle

Le 2 août 2001, un an après la mort du compositeur Olivier Greif, son confrère et ami Thierry Escaich entonne à l’orgue de l’église de Cordes-sur-Ciel les premières notes D’une douleur muette. Deux lignes conjointes se croisent et s’écartèlent sur le clavier, comme autant de sentiments confus, douloureusement mêlés. La voix de Jennifer Smith, qui avait enregistré Les Chants de l’âme (cf. concert du 31 juillet) quelques mois plus tôt, déclame bientôt des mots qu’Escaich n’a pas voulu transformer en notes. Ils viennent de la plume du compositeur décédé : « Indescriptible solitude / Jusqu’à des cimes jamais atteintes »… Quand la soprano se met enfin à chanter, faisant gonfler son timbre sur des gammes ascendantes, c’est sur un texte d’Yves Petit de Voize : « Nous voici Olivier chargés de ton mystère / Le cœur lourd et battant d’opus montés d’une douleur muette ». Les trilles du violoncelle ajoutent au sentiment d’écrasement cultivé par la pulsation oppressante. Si le discours se détend, c’est pour que l’angoisse revienne sur une question lancinante : « Qu’adviendra-t-il de nous ? »

JOHANNES BRAHMS

Sonate pour violon et piano n°2 en la majeur opus 100
Allegro amabile
Andante tranquillo – Vivace
Allegretto grazioso, quasi Andante

À partir de l’année 1886, Johannes Brahms prend l’habitude de quitter Vienne au printemps pour gagner la Suisse et les bords verdoyants du lac de Thun. Loin de l’effervescence de la capitale autrichienne, le compositeur mène une vie paisible qui facilite son activité créatrice ; une quantité de chefs-d’œuvre verront le jour dans le décor helvète. C’est le cas de la Sonate pour violon et piano n° 2, dont l’atmosphère généralement lumineuse semble faire écho aux « vacances suisses » du compositeur. Avec sa mesure à trois temps doucement balancés, l’Allegro amabile paraît traversé d’une sérénité inaltérable, tant les quelques élans héroïques peinent à troubler durablement l’atmosphère.Plus complexe, le mouvement central fait la synthèse d’un scherzo et d’un intermède lent. L’Andante tranquillo déploie tout d’abord une mélopée d’une grande douceur ; elle sera placée en alternance avec un Vivace espiègle, au jeu de masques toujours surprenant. D’une allure étonnamment lente pour un finale, l’Allegretto conclusif s’ouvre avec bonheur dans la chaleur de la corde de sol. Les accents lyriques du violon se chargent cependant parfois d’une certaine nostalgie. L’œuvre s’achève dans une lumière déclinante, comme à la fin d’une belle journée estivale.

LUDWIG VAN BEETHOVEN

Sonate pour piano n°24 « à Thérèse » en fa dièse majeur opus 78
Adagio cantabile – Allegro ma non troppo
Allegro vivace

Vienne, 1809 : les troupes napoléoniennes assiègent puis occupent la capitale. Les capacités créatrices de Beethoven en sont durement affectées : « depuis le 4 mai, écrit-il à ses éditeurs le 26 juillet, je n’ai presque rien fait qui se tienne, tout au plus un fragment par-ci par là. » Quelques semaines plus tard, il compose cependant une de ses partitions les plus souriantes : la Sonate pour piano n° 24 dédiée à Thérèse von Brunswick. Après quatre années loin du genre, Beethoven marque son retour dans le domaine de la sonate avec cette pièce en deux mouvements brefs qui restera longtemps sa préférée. Une introduction contemplative cède bien vite la place à un Allegro chantant et léger, loin du caractère héroïque vers lequel le compositeur avait récemment infléchi sa production. L’Allegro vivace qui constitue la deuxième moitié du diptyque s’avère même franchement joyeux, avec des silences malicieux et des cascades virtuoses qui sonnent comme des éclats de rire.

FRANZ SCHUBERT

Sonate pour violoncelle et piano « Arpeggione » en la mineur D. 821
Allegro moderato
Adagio
Allegretto

Composée peu après le vertigineux Quatuor n° 14 « La Jeune Fille et la Mort », la Sonate « Arpeggione » ne semble pas appartenir au même monde. À la fin de l’année 1824, Franz Schubert écrit en un temps record cette œuvre probablement commandée par Vincenz Schuster. Celui-ci est un virtuose de l’arpeggione, instrument inventé l’année précédente par un luthier viennois en croisant la guitare (pour le nombre de cordes) et le violoncelle (pour la forme et l’archet). Et Schuster se heurte logiquement à l’absence de répertoire, ingrédient indispensable pour promouvoir son instrument.

Schubert livre une sonate élégante en trois mouvements fluides. Le chant qui ouvre l’Allegro moderato s’avère mélancolique mais un thème vif ne tarde pas à apporter une joyeuse virtuosité à l’ouvrage. C’est cependant sur la mélodie initiale que se referme lentement ce premier volet. Avec son refrain d’allure populaire et ses couplets entraînants, l’Allegretto final sera plus largement lumineux. Entre ces deux mouvements, Schubert agence un véritable lied sans paroles, donnant l’occasion à l’artiste de faire étalage de son lyrisme. Si l’arpeggione ne s’est finalement pas imposé dans le paysage instrumental, la sonate lui a survécu et se joue aujourd’hui au violoncelle ou à l’alto, voire à la contrebasse.

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À (RÉ)ÉCOUTER

Thierry Escaich (1965 - ), D’une douleur muette pour mezzo-soprano, piano et violoncelle

18e Août musical de Deauville, vendredi 09 août 2019
Marie-Laure Garnier mezzo-soprano , Yan Levionnois violoncelle , Philippe Hattat piano
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D’une douleur muette pour soprano, piano et violoncelle

Johannes Brahms (1833 - 1897), Sonate pour violon et piano n° 2 en la majeur, op. 100

18e Août musical de Deauville, vendredi 09 août 2019
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Ludwig van Beethoven (1770 - 1827), Sonate pour piano n° 24 « à Thérèse », op. 78

18e Août musical de Deauville, vendredi 09 août 2019
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