Skip to content

Créer un compte

Inscrivez-vous pour retrouver tous vos favoris et vos playlists

En créant un compte, vous acceptez les Conditions générales d'utilisation et la Politique de protection des données personnelles de B Concerts.

coeur-blanc-plein

Element ajouté à vos favoris

Voir mes favoris
coeur-blanc-plein
Retrouvez b•concerts sur : Deezer Spotify Podcast
Accueil

7 août 2019

18ème Août musical de Deauville - mercredi 07 août 2019
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Clémentine Decouture, Paco Garcia, Pierre Fouchenneret, Lise Berthaud, Yan Levionnois, Ismaël Margain, Philippe Hattat

OLIVIER GREIF

Les Trottoirs de Paris pour soprano, ténor et piano opus 315

FRANCIS POULENC (1899-1963)

Parisiana FP. 157

JACQUES OFFENBACH (1819-1880)

Extraits de La Vie parisienne
Rondeau du Brésilien : « Je suis Brésilien et j’ai de l’or » (extrait de l’Acte I)
Duo de la gantière et du Brésilien « Hier, à midi, la gantière » (extrait de l’Acte V)

JULES MASSENET (1842-1912)

Extraits de Manon
Air de Manon « Adieu, notre petite table » (extrait de l’Acte II)
Air de Des Grieux « En fermant les yeux » (extrait de l’Acte II)

GIUSEPPE VERDI (1813-1901)

Extrait de La Traviata
Duo des amants « Parigi o cara » (extrait de l’Acte III)
« J’aime Deauville parce que c’est loin de la mer et près de Paris. »

Ce trait d’esprit attribué à un drôle d’habitué de la station normande (Tristan Bernard) n’a peut-être jamais paru aussi juste que ce soir, dans la salle Élie de Brignac : à la voix et au piano, les artistes s’apprêtent à vous éloigner des plages, via un florilège de mélodies et d’airs lyriques qui ont pour cadre la capitale. Qui mieux qu’Offenbach s’est moqué de la vie parisienne ? Dans son célèbre opéra bouffe créé en 1866 (et remanié en 1873), le compositeur s’amuse de l’attrait exercé par la ville lumière sur les populations du monde entier. Avec le style concis et dansant qui fera son succès, Offenbach présente dans le rondeau du Brésilien l’archétype du touriste naïf qui se ruine à faire bonne chère (et plus si affinités) dans la capitale : « Le temps d’avoir deux cents amis / Et d’aimer quatre ou cinq maîtresses / Six mois de galantes ivresses / Et plus rien ! Ô Paris, Paris ! » Bien avant que des cadenas n’apparaissent sur le Pont des Arts, Paris était déjà indissociable du sentiment amoureux. Offenbach l’évoque dans le duo de la gantière et du Brésilien, où un simple contact physique provoque un inévitable coup de foudre.

Dans Manon et La Traviata, les caractéristiques de Paris sont sensiblement les mêmes que chez Offenbach mais elles sont abordées sous un angle autrement plus dramatique. Attirés par le rêve parisien, Manon et le Chevalier Des Grieux filent le parfait amour mais le goût du luxe les perdra. Séduite par la proposition d’un autre homme nettement plus fortuné, la jeune femme décide – non sans regret cependant – de quitter son amant (« Adieu, notre petite table »). C’est alors que Des Grieux la retrouve et lui confie le songe qu’il a fait : il imagine quitter Paris pour vivre dans une maisonnette isolée (« En fermant les yeux »).

Ce même rêve d’éloignement de la capitale anime le dernier duo de La Traviata (« Parigi o cara »). Criblée de dettes, Violetta se meurt dans son appartement parisien ; Alfredo la rejoint et lui fait entrevoir un autre avenir que sa situation de courtisane. Elle expire dans ses bras.

Le côté obscur de Paris est mis en musique en 1954 par Francis Poulenc dans les deux brèves mélodies de Parisiana. Sur des textes de Max Jacob, le compositeur se délecte de l’atmosphère parigote de « sa » ville. « Quand il s’agit de Paris, j’y vais souvent de ma larme et de ma note », confiait-il à son ami Pierre Bernac.

Quant à Olivier Greif, c’est avec un tempo de valse qu’il choisit d’illustrer les vers d’Yves Petit de Voize sur la capitale. Avant de plonger dans les destins parisiens des personnages anonymes de Poulenc, du Brésilien d’Offenbach, de Manon et de Violetta, Les Trottoirs de Paris vous feront arpenter les quatre coins de la ville lumière, de Montmartre à l’École Militaire, des pavés aux braseros.

***

JOHANNES BRAHMS (1833-1897)

Quatuor pour piano et cordes n°2 en la majeur opus 26

Allegro non troppo
Poco adagio
Scherzo. Poco allegro – Trio
Finale. Allegro

Si les dates exactes de composition du Quatuor pour piano et cordes n° 2 ne sont pas connues, il est probable que Johannes Brahms ait écrit une bonne partie de son ouvrage pendant l’été 1861, à l’écart de Hambourg. Le compositeur séjourne alors à la campagne, dans un petit pavillon de l’autre côté du jardin des Rösing, logeurs avec lesquels se noue une véritable amitié – il ira d’ailleurs jusqu’à dédier son quatuor à la propriétaire des lieux.Dans ces conditions de labeur idéales, Brahms fait preuve d’un impressionnant travail formel pour chacun des quatre mouvements de l’œuvre. Cet effort est indispensable pour maîtriser l’architecture qu’il a en tête : atteignant aisément les cinquante minutes, le Quatuor pour piano et cordes n° 2 restera tout simplement la pièce instrumentale la plus longue du compositeur, au-delà des symphonies et autres concertos. L’ampleur des formes et l’étendue des phrasés rappellent le Quintette D. 956 de Schubert (cf. concert du 3 août) mais sans les angoissants clairs-obscurs de son aîné. Le premier mouvement s’ouvre sur un choral rayonnant, avec de larges respirations et des volées de triolets qui semblent échapper à toute pulsation. Si le ton monte bientôt, c’est davantage pour faire preuve de panache que pour rendre le discours dramatique. Par sa richesse mélodique, ses phrases qui se relaient toujours avec souplesse, la suite du mouvement fait penser aux modèles mozartiens. Mais la solidité de la texture d’ensemble – avec un alto et un violoncelle très présents – et le goût pour la superposition de pulsations contrastées ne laissent aucun doute quant au style brahmsien. Avec son maillage de cordes en sourdine, le Poco Adagio prend le relais sur une mélodie d’une grande douceur, dans une atmosphère nocturne. Généreusement sollicitée, la partie de piano fait bientôt entendre une deuxième idée thématique vivement passionnée mais le chœur des archets ramène au calme initial. Le troisième mouvement consiste en un scherzo d’une belle élégance, que vient bousculer un trio central belliqueux entre le piano et les cordes frottées. Avec son refrain joyeux aux accents hongrois, le finale apporte sa conclusion brillante à une œuvre lumineuse.

Afficher la suite
2019-08-07_132
Concert_070819_660x380.jpg

À (RÉ)ÉCOUTER

18e Août musical de Deauville, mercredi 07 août 2019
Afficher le détail
REPLAY
---
---
--:-- / --:--