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7 mai 2022

26e Festival de Pâques de Deauville - samedi 07 mai 2022
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Quatuor Hanson, Quatuor Hermès, Elise Liu, Anton Hanson, Jules Dussap, Omer Bouchez, Yan Levionnois, Gabrielle Lafait, Simon Dechambre, Ismaël Margain, Guillaume Bellom

FRANZ SCHUBERT

HUIT VARIATIONS SUR UN THÈME ORIGINAL EN LA BÉMOL MAJEUR POUR PIANO À QUATRE MAINS OP. 35, D. 813

ALLEGRO EN LA MINEUR, « LEBENSSTÜRME » POUR PIANO À QUATRE MAINS OP. 144, D. 947

Avec cet Allegro en la mineur pour piano à quatre mains écrit quelques mois avant de mourir, Franz Schubert souhaitait-il commencer une oeuvre ambitieuse en plusieurs mouvements ? Ce n’est pas impossible, tant l’architecture solide de la pièce suit un plan digne d’un premier mouvement de sonate. Deux thèmes contrastants sont exposés l’un après l’autre : vigoureux, héroïque, le premier fait une entrée en fanfare dès les premières notes. Commentaires mélodiques et transitions galopantes
amènent au chant délicat du deuxième thème, dans une harmonie tamisée. Des passages de développement mobilisent toute la largeur du clavier, avec un caractère tumultueux qui explique le titre de l’oeuvre, ajouté par l’éditeur après le décès de Schubert : « Orages de la vie. »
Composées quatre ans auparavant, les Variations sur un thème original en la bémol majeur sont moins tourmentées même si, avec cet art du clair-obscur typique de Schubert, l’atmosphère bifurque vers un inattendu et sombre ut mineur au milieu du thème. Celui-ci se caractérise par son rythme volontaire de marche, mais le compositeur le transforme habilement en dactyle (une note longue suivie de deux
brèves) dans la troisième variation, lui donnant le rythme-signature du Wanderer schubertien. Si la modulation dans le mode mineur (cinquième variation) donne à l’ensemble une allure de marche funèbre, la septième variation est peut-être plus poignante encore avec ses chromatismes plaintifs. C’est le moment que choisit Schubert pour regagner la lumière du mode majeur et conclure brillamment, dans une ultime variation enlevée.

FELIX MENDELSSOHN

ALLEGRO BRILLANT POUR PIANO À QUATRE MAINS OP. 92

En 1841, les jeunes époux Robert et Clara Schumann ne jouissent pas encore d’une situation solidement établie : le premier cherche à donner en concert sa Première Symphonie tandis que la seconde aimerait relancer une carrière pianistique en perte de vitesse depuis qu’elle est
entrée en conflit avec son père. Relativement puissant depuis qu’il est à la tête du prestigieux Gewandhausorchester de Leipzig, Felix Mendelssohn offre son aide à ses amis : il organise un concert pendant lequel sera créée la symphonie de Robert, et il compose une pièce pour piano à quatre mains qu’il pourra interpréter au côté de Clara lors de ce même événement. Telle est la genèse peu banale de l’Allegro brillant op. 92, destiné à mettre les Schumann sur la voie du succès. Pour ce faire, Mendelssohn
produit une pièce spectaculaire, d’une vivacité éblouissante, dans la droite lignée de ses scherzos fantastiques. À la façon du fameux Songe d’une nuit d’été, les gammes vives et les traits sautillants se succèdent, donnant l’impression d’un défilé de créatures surnaturelles. Particulièrement équilibrée, la partition met en lumière successivement
l’un et l’autre pianiste, tandis que quelques épisodes plus lyriques permettent aux virtuoses de respirer entre les refrains à grande vitesse.

***

OCTUOR À CORDES EN MI BÉMOL MAJEUR OP. 20

« Cet octuor doit être joué par tous les instruments dans un style orchestral ; les piano et les forte doivent être différenciés avec précision, et plus vivement accentués qu’il n’est d’usage dans les morceaux de ce caractère. » Si Felix Mendelssohn donne ces précisions pour interpréter
sa musique, c’est que sa création est tout à fait originale : écrit par un compositeur de seize ans qui compte déjà deux quatuors et un quintette à son catalogue, l’Octuor est véritablement la première oeuvre de musique de chambre à solliciter ensemble autant d’instrumentistes à cordes.
L’effectif imposant confère à l’ouvrage une puissance collective inédite qui n’est pas sans rappeler les élans des symphonies mozartiennes. L’architecture globale de l’oeuvre et la clarté de l’orchestration inscrivent d’ailleurs l’Octuor dans la lignée du style classique. Le premier mouvement repose sur le traditionnel conflit entre deux tonalités différentes, caractérisées par deux mélodies contrastantes :
une gerbe d’arpèges exubérants du premier violon donne le signal du départ ; un chant intime à deux voix, niché au coeur de l’octuor, s’efforce ensuite de l’attendrir. Au coeur du drame, on croit un instant que cette douce mélodie l’emporte… mais un orage grondant ramène le thème
initial qui conclut bientôt l’Allegro d’une voix triomphante.
Sur un mode mineur propice à la mélancolie, l’Andante qui suit exprime des tourments enfouis. Dans cette page d’une grande douceur, Mendelssohn multiplie discrètement les motifs douloureux (notes répétées haletantes, retards dissonants, chromatismes dépressifs). Survient alors un de ces scherzos féeriques qui deviendront la marque de fabrique du compositeur. Sa soeur Fanny décrivait ce mouvement en ces termes : « Les frissons des trémolos, les échos des trilles qui jettent des éclairs scintillants, tout est neuf, étrange et pourtant si séduisant qu’il semble qu’un souffle léger vous élève vers le monde des esprits. » L’Octuor s’achève enfin sur un Presto endiablé qui fait appel à la virtuosité de chacun des huit instrumentistes sans exception.

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7 mai 2022
Quatuor Hermès et Quatuor Hanson © Claude Doaré

À (RÉ)ÉCOUTER

Franz Schubert (1797 - 1828), Huit variations sur un thème original en la bémol majeur pour piano à quatre mains, op. 35, D 813

26e Festival de Pâques de Deauville, samedi 07 mai 2022
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Huit variations sur un thème original en la bémol majeur pour piano à quatre mains op. 35, D. 813

Franz Schubert (1797 - 1828), Allegro en la mineur "Lebensstürme" pour piano à quatre mains, op. 144, D 947

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Allegro en la mineur "Lebensstürme" pour piano à quatre mains, op. 144, D 947

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Allegro brillant pour piano à quatre mains, op. 92
26e Festival de Pâques de Deauville, samedi 07 mai 2022
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26e Festival de Pâques de Deauville, samedi 07 mai 2022
Quatuor Hanson ensemble , Quatuor Hermès ensemble , Elise Liu violon , Omer Bouchez violon , Jules Dussap violon , Anton Hanson violon , Yan Levionnois violoncelle , Simon Dechambre violoncelle , Gabrielle Lafait violoncelle
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