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20 avril 2024

28e Festival de Pâques de Deauville - samedi 20 avril 2024
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Mi-Sa Yang, Joë Christophe, Adam Laloum, Arthur Hinnewinkel

IGOR STRAVINSKI

Divertimento pour violon et piano

Derrière ce terme apparemment anodin de Divertimento se cache toute une histoire ; car cette pièce d’une vingtaine de minutes en quatre volets est en réalité la transcription pour violon et piano, réalisée en 1932 par Igor Stravinsky et le violoniste Samuel Dushkin, d’une partition orchestrale… elle- même constituée d’extraits du Baiser de la fée, ballet composé par Stravinsky en 1928 sur une commande d’Ida Rubinstein et librement inspiré de la musique de Tchaïkovski. La genèse de ce Divertimento explique pourquoi il compte autant de pages dansantes (les « Danses suisses » du deuxième volet correspondent à une fête villageoise dans le ballet original), pourquoi le chant de l’Adagio qui ouvre le « Pas de deux » final semble si proche du Lac des cygnes, et pourquoi la « Sinfonia » est si évocatrice : dans ce premier volet qui reprend le premier tableau du Baiser de la fée, on peut entendre nettement la fuite dans la tempête glaciale de l’enfant et sa mère bientôt séparés par les éléments. Reste que la partition peut tout à fait s’apprécier pour elle-même, les deux transcripteurs ayant habilement transformés l’ouvrage pour en faire une pièce qui met en valeur toutes les facettes du violon, de sa virtuosité technique la plus éblouissante à son expressivité chantante.

BÉLA BARTÓK

Contrastes pour clarinette, violon et piano, Sz 111

Si Béla Bartók reprend dans ses Contrastes la formation utilisée par Stravinsky dans sa réduction de L’Histoire du soldat, ce n’est qu’un hasard : c’est son ami le violoniste Joseph Szigeti qui lui passa commande en 1938 d’une œuvre pour clarinette, violon et piano, afin de se produire en concert avec le clarinettiste Benny Goodman qu’il venait de rencontrer aux États-Unis. Si les contrastes de timbres sont bien avérés entre ces trois instruments de nature bien différente, Bartók met en scène un véritable choc des cultures qui se mélangent de sorte qu’on ne distingue bientôt plus ce qui est jazzy et ce qui est tzigane, ce qui est populaire et ce qui est savant.
L’œuvre commence par un « Verbunkos », un genre de danse hongroise qui servait à attirer les nouvelles recrues dans l’armée – d’où le rythme rigide de marche qui revient à plusieurs reprises. Szigeti n’avait passé commande que de deux mouvements, sur le modèle des Rhapsodies pour violon et orchestre de Bartók, mais le compositeur a fait le choix d’insérer en plus un mouvement lent : ce « Pihenő » contemplatif annonce l’intervalle de triton qui fera loi dans le « Sebes ». Pour ce finale endiablé, le violoniste doit désaccorder son instrument afin de jouer l’intervalle en question sans poser ses doigts sur le manche, ce qui donne au début du mouvement l’apparence d’une danse macabre un peu folle. Le clarinettiste doit lui aussi changer d’instrument pour jouer le passage central au rythme flottant, achevant de transformer ces Contrastes en insaisissables métamorphoses.

***

CLAUDE DEBUSSY

Petite Suite pour piano à quatre mains

Écrite en 1888 par un compositeur sortant tout juste de sa période de formation, la Petite suite est une des rares œuvres de jeunesse de Debussy à être fréquemment jouée en concert de nos jours, au piano comme dans la version orchestrée par Henri Büsser. Si les deux premiers mouvements s’appuient explicitement sur deux poèmes (« En bateau » et « Cortège », de Paul Verlaine), il en va de même pour le troisième : « Menuet » reprend la mélodie Fête galante écrite par Debussy sur un texte de Théodore de Banville. Une « musique Louis XIV avec des formules de 1882 » selon le compositeur lui-même, qui conclut sa Petite suite de danses comme il se doit, par un ballet festif.

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20 avril 2024
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