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11 août 2018

17ème Août musical de Deauville - samedi 11 août 2018
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : David Petrlik, Pierre Fouchenneret, Mathis Rochat, Ismaël Margain, Théo Fouchenneret

FRANZ SCHUBERT (1797 – 1828)

Rondo « Notre amitié est invariable » pour piano à quatre mains D. 608

Ce dernier concert de l’Août musical 2018 s’ouvre sur une ode à l’amitié, avec un joyeux rondo à quatre mains composé par Franz Schubert il y a exactement deux cents ans. Un titre en forme de promesse accompagne cette courte pièce : « Notre amitié est invariable ». Ces mots ne sont pas de la plume du compositeur mais d’Anton Diabelli, qui publiera l’œuvre après la mort de Schubert. Le caractère général du rondo, avec son refrain gai et sautillant, et le croisement des mains des pianistes dans la dernière partie auraient donné cette idée à l’éditeur. S’il est impossible de savoir ce que le compositeur aurait pensé d’un tel titre, notons que bon nombre de ses œuvres pour piano à quatre mains ont été conçues dans un cadre amical. En l’occurrence, ce rondo a probablement été écrit pour être aussitôt joué par Josef von Gahy, ami de Schubert, et le compositeur lui-même.

GABRIEL FAURE (1845 – 1924)

Sonate n°2 pour violon et piano opus 108 

Alors que la guerre fait rage à Verdun et dans la Somme, c’est dans le calme d’Évian que Gabriel Fauré commence en 1916 sa Sonate n° 2 pour violon et piano. En ces temps tourmentés, le vénérable compositeur se réfugie dans l’intimité de la musique de chambre, genre auquel il se consacrera jusqu’à la fin de sa vie.

Le premier mouvement semble constamment inquiet, comme si l’écho des hostilités se manifestait dans la partition : le thème initial, au rythme iambique incisif, décolle en une batterie de doubles croches au violon. Deux mélodies aux dessins contraires (la première s’élance dans une irrésistible ascension, la seconde commence par un motif qui décline doucement) tentent d’apaiser l’atmosphère par leur lyrisme. Leurs efforts seront vains : développé sans cesse dans un mouvement à l’harmonie instable, le premier thème s’impose jusque dans les crépitements de la cadence conclusive.

Une mélodie tendre lance l’Andante qui suit. Le piano ajoute un accompagnement discret et régulier. Le discours se teinte progressivement d’une couleur dramatique mais le jeu n’en devient pas pour autant expansif, selon la violoniste Hélène Jourdan-Morhange qui a étudié l’œuvre avec le compositeur : « Je pense à cette longue mélodie continue qui doit être jouée avec une intensité d’archet difficile à soutenir. Il n’est pas question de romantisme dans cette passion, mais plutôt d’un remous intérieur qui laisse la surface plane et lisse. »

Un Allegro non troppo fait office de finale. Son thème principal, doucement balancé par un rythme pointé, revient comme un refrain. Traversé par un geste mélodique ininterrompu, ce mouvement conclut la sonate en apothéose : on retrouve notamment le thème iambique, les batteries de doubles croches et le motif déclinant du premier mouvement, dans une récapitulation en forme de bouquet final.

ANTONIN DVORAK (1841 – 1904)

Terzetto pour deux violons et un alto opus 74

Voici une œuvre guidée par le seul désir de faire de la musique ensemble : si Antonin Dvorak compose en 1887 un étonnant Terzetto pour deux violons et un alto, c’est simplement pour pouvoir jouer de l’alto avec deux voisins violonistes qu’il a entendu travailler dans son immeuble pragois. Le compositeur concocte alors rapidement une succession de courtes pièces divertissantes.

Une chaleureuse introduction met en valeur l’expressivité des trois instruments à cordes dans un thème chantant, auquel répondent des traits de doubles croches sautillantes. La conclusion en suspens mène à un Larghetto d’une grande douceur, caractérisé par le portamento caressant des archets. Quelques figures pointées viennent pimenter ce deuxième mouvement en son centre, comme un avant-goût du scherzo qui suit.

On perçoit dans celui-ci le plaisir manifeste que Dvořák a pris dans l’élaboration de son œuvre. Thème en fanfare en doubles cordes, pizzicatià contretemps, jeu grinçant sur le chevalet : tous les moyens sont bons pour plaisanter entre musiciens ! Le compositeur n’oublie pas d’insérer un trio contrastant, doux et chantant, entre les deux occurrences du scherzo.

Le Terzettos’achève avec une succession de variations sur un thème original. Un parfum de folklore jaillit de l’exposition lente, au style déclamé et orné de trilles. En deux séries séparées par un retour au calme initial, les variations se succèdent ensuite à un rythme infernal jusqu’à la spectaculaire cadence finale.

JOHANNES BRAHMS / ANTONIN DVORAK

Danses slaves et hongroises, valses pour piano à quatre mains    

Un florilège de danses hongroises et slaves clôture ce concert et cet Août musical, prolongeant l’atmosphère populaire du Terzetto et renouant avec la fonction originelle des Danses hongroises de Johannes Brahms. Revenons en arrière : alors qu’il n’a pas encore vingt ans, le jeune Brahms se lance dans une tournée en Allemagne, accompagnant au piano un ami violoniste d’origine hongroise, Eduard Remenyi. En conclusion de leurs concerts, les deux jeunes virtuoses prennent l’habitude de jouer des danses endiablées que connaît Remenyi, remportant à chaque fois un succès considérable. C’est ainsi que Brahms, élaborant au fil de la tournée sa partie de piano, commence à composer ses futures vingt-et-une Danses hongroises, imité plus tard par Dvorak et ses Danses slaves. Et c’est ainsi qu’Ismaël Margain, Guillaume Bellom et Théo Fouchenneret vont recréer la tradition brahmsienne à Deauville. 

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À (RÉ)ÉCOUTER

Johannes Brahms (1833 - 1897), Danses hongroises pour piano à quatre mains, WoO 1

17e Août musical de Deauville, samedi 11 août 2018
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1. Danse hongroise n° 1 en sol mineur
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