Skip to content

Créer un compte

Inscrivez-vous pour retrouver tous vos favoris et vos playlists

En créant un compte, vous acceptez les Conditions générales d'utilisation et la Politique de protection des données personnelles de B Concerts.

coeur-blanc-plein

Element ajouté à vos favoris

Voir mes favoris
coeur-blanc-plein
Retrouvez b•concerts sur : Deezer Spotify Podcast
Accueil

12 août 2020

19ème Août Musical de Deauville - mercredi 12 août 2020
Salle Elie de Brignac-Arqana -

Les interprètes : Alexandra Soumm, Amaury Viduvier, Ismaël Margain, Guillaume Bellom

ALBAN BERG (1885 – 1935)

Quatre Pièces pour clarinette et piano, opus 5

En concevant ses Quatre Pièces opus 5, Alban Berg se penche en 1919 sur la « petite forme » qui fera la renommée de son contemporain Anton Webern. Alternant pages vives et gestes en apesanteur, cette sorte de mini-sonate en quatre mouvements contrastants n’offre pas tant un condensé de pensée musicale qu’une succession d’esquisses, ouvrant autant de portes vers des univers dramatiques qui restent à habiter. Pierre Boulez restera fasciné par l’œuvre et son « geste amorcé dont on sent qu’il pourrait continuer, se diffuser, se multiplier. Telles les amorces de nouvelles que l’on peut lire dans le Journal de Kafka, ces pièces nous laissent soupçonner des prolongements non-exprimés, au-delà de l’écriture réelle, fermée. »

 

CLAUDE DEBUSSY (1862 – 1918)

Rhapsodie pour clarinette et piano

En 1909, Claude Debussy connaît une forme de reconnaissance académique qui fait grand bruit : sur proposition de Gabriel Fauré, directeur du Conservatoire de Paris, l’auteur de Pelléas est nommé au conseil supérieur du prestigieux établissement. « Une véritable sensation dans les milieux traditionnels de l’enseignement musical », écrit Le Figaro. Parmi les tâches qui incombent bientôt au nouveau membre du conseil figure l’écriture d’un morceau de concours pour la classe de clarinette. Debussy conçoit donc en 1910 une rhapsodie qui répond aux canons du genre – elle mélange pages lentes expressives et passages vifs et techniques – sans toutefois renier sa personnalité : « ce morceau est certainement un des plus aimables que j’aie jamais écrits », dira le compositeur. Il est vrai qu’on peut percevoir dans cette partition qui n’a rien de « scolaire » des senteurs de La Mer ou les échos d’un jour de fête d’Ibéria. Et quand la pulsation s’anime à la fin de l’œuvre, Vladimir Jankelevitch est transporté : « C’est le vent de la panique qui souffle, l’ouragan emporte tout, tempo et tonalité dans sa tornade. La mélodieuse Rhapsodie dissone, haletante, se met à grincer et finit en déroute. »

 

IGOR STRAVINSKI (1882 – 1971)

Divertimento pour violon et piano

Perdu dans la tempête, un enfant est découvert par une fée qui l’embrasse, avant qu’un groupe de villageois qui passaient par là ne le recueillent. Dix-huit ans plus tard, le jeune homme et sa fiancée participent à une fête villageoise ponctuée de danses paysannes. Mais la fée apparaît, se substitue à la future mariée et emmène le fiancé dans sa demeure éternelle pour lui donner un nouveau baiser. Tel est l’argument du Baiser de la fée, ballet composé par Igor Stravinski en 1928. L’œuvre est une telle réussite que le compositeur établit bientôt à partir de celle-ci une suite de concert pour orchestre, qui donne lieu en 1932 à une adaptation pour violon et piano. Ainsi naît le Divertimento, qui regroupe certaines des plus belles pages des quatre tableaux du ballet. Conçue comme un hommage à Piotr Ilitch Tchaïkovski dont les œuvres sont citées à de nombreuses reprises, la partition est un métissage singulier entre le romantisme lyrique de l’auteur de La Dame de Pique et la mécanique rythmique de Stravinski. Le thème glacé qui ouvre la « Sinfonia » et l’Adagio du « Pas de deux » sont ainsi dignes du Lac des cygnes, tandis que les accents statiques des « Danses suisses » ramènent l’auditeur au violon rocailleux de L’Histoire du soldat. Il en résulte une partition riche et virtuose dont les violonistes ne sont pas près de se lasser.

 

JOHANNES BRAHMS

Variations sur un thème de Haydn pour deux pianos opus 56b

Les Variations sur un thème de Haydn représentent une œuvre primordiale dans la carrière de Johannes Brahms. En cet été 1873, c’est la première fois que le compositeur s’attelle à l’écriture pour orchestre symphonique seul, après avoir traité cette formation dans des concertos ou pièces chorales. Pour cette tâche, Brahms a recours au principe de la variation qui lui permet d’expérimenter, de multiplier les jeux de timbre et de textures à partir d’un canevas commun – le « choral de Saint-Antoine » qu’il emprunte à un divertimento de Joseph Haydn. Il adapte aussitôt son ouvrage pour deux pianos et le joue avec Clara Schumann non sans satisfaction : dans son esprit, la version pianistique n’est en rien secondaire et mérite tout autant d’être jouée en concert que la partition orchestrale. Huit variations s’enchaînent comme autant d’humeurs extraordinairement diverses, changeant radicalement le visage du thème : joie simple (1), méfiance obscure (2), douleur sourde (4), agitation frénétique (5) se succèdent et s’éloignent parfois franchement de la mélodie originale, rendant le retour final du choral en majesté d’autant plus marquant.

Afficher la suite
2020-08-12_142
concert_128_660x380.jpg

À (RÉ)ÉCOUTER

Claude Debussy (1862 - 1918), Première rhapsodie pour clarinette et piano, L. 116

19e Août Musical de Deauville, mercredi 12 août 2020
Amaury Viduvier clarinette , Guillaume Bellom piano
Afficher le détail
1. Première rhapsodie pour clarinette et piano, L. 116

Johannes Brahms (1833 - 1897), Variations sur un thème de Haydn pour deux pianos en si bémol majeur, op. 56b

19e Août Musical de Deauville, mercredi 12 août 2020
Afficher le détail
1. Variations sur un thème de Haydn pour deux pianos en si bémol majeur opus 56 b
REPLAY
---
---
--:-- / --:--