Sarah Nemtanu
voir aussi Quatuor StradaNommée premier violon solo de l’Orchestre National de France à seulement vingt-et-un ans, Sarah Nemtanu est, en 2007, nominée en tant que révélation soliste instrumental de l’année aux Victoires de la Musique Classique. Même le public qui ne l’a jamais entendue en concert la connaît puisqu’elle est la vraie violoniste du film Le Concert de Radu Mihaileanu.
Elle a commencé l’étude du violon avec son père Vladimir, violon solo de l’orchestre national Bordeaux-Aquitaine et intègre la classe de Gérard Poulet au conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris à seize ans où elle obtint des premiers prix de violon et de musique de chambre. Après ses succès en concours internationaux (premier prix Maurice Ravel à Saint-Jean de Luz en 1998 et lauréate du réputé concours international Antonio Stradivarius en 2001), elle est révélée au grand public à Paris à la Cité de la Musique lorsqu’elle joue le Double Concerto de Brahms avec Gautier Capuçon sous la baguette d’Emmanuel Krivine. Ses rencontres avec des chefs tels que Colin Davis, Bernard Haitink, Riccardo Mutti, Roger Norrington, l’ont conduite dans les plus belles salles du monde comme le Théâtre des Champs-Elysées, le Century Hall à Tokyo, le Carnegie Hall à New York ou le Musikverein de Vienne.
Si elle excelle en soliste, la musique de chambre est sa passion : elle forme un duo avec le pianiste Romain Descharmes et un autre à deux violons avec sa sœur. Elle a fondé le Compass trio avec le violoncelliste Christophe Morin et l’altiste Marie Chilemme et fait partie du quatuor Strada avec Pierre Fouchenneret, François Salque et Lise Berthaud. Elle est aussi une artiste imaginative qui adore déborder du cadre traditionnel, ce qu’elle fait avec son ensemble de tango, avec l’ensemble de saxophonistes Squillante ou en jouant avec des musiciens tels que Richard Galliano, Chilly Gonzales ou Ibrahim Maalouf.
Pour Naïve, elle a enregistré le concerto de Tchaïkovski avec l’orchestre national de France dirigé par Kurt Masur en 2013. Ce disque a fait suite au disque Gypsic, toujours chez Naïve, dans lequel elle montre une autre facette de son talent en allant aux frontières des musiques du monde avec un programme qui évoquait l’esprit tzigane et les rythmes des Balkans. Notons aussi qu’en 2013, Sarah a obtenu une Victoire d’Honneur de la Musique Classique avec son père et sa sœur Déborah, premier violon solo de l’Orchestre de chambre de Paris.
Avec cette dernière, elle a sorti, fin 2014, un disque Bach et Schnittke enregistré avec l’orchestre de chambre de Paris, ainsi que les duos de Bartok parus chez Decca en 2016.
Enfin offrir, transmettre et partager étant, pour elle, essentiel dans la façon de vivre son art, Sarah joue en soutien à de belles causes. Elle s’est ainsi engagée pour l’association Musique et Santé dirigée par Philippe Bouteloup, mène des actions à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif. Elle apporte son aide à l’éducation musicale des plus jeunes avec des master-classes et des actions pédagogiques.