7 août 2013
Les interprètes : Armelle Khourdoïan, Quatuor Hermès, Amaury Coeytaux, Mélanie Clapiès, Adrien Boisseau, Yan Levionnois, Guillaume Vincent, Trio Les Esprits
Quelle précocité ! Et surtout quel métier ! Mendelssohn n’était en effet âgé que de seize ans quand il compose son grand Octuor pour cordes, sans doute sa partition chambriste la plus inspirée et une œuvre ambitieuse aux contours symphoniques. Plus vraiment de la musique de chambre, mais pas encore de l’orchestre, c’est donc logiquement le violoniste Amaury Coeytaux, soliste à l’orchestre philharmonique de Radio France qui est à la barre en ce 7 août 2013 dans cette page terriblement exigeante. Il emmène avec lui le quatuor Hermès au grand complet, sans oublier Mélanie Clapiès, Adrien Boisseau et Yan Levionnois. L’élégance de l’Allegro initial, le ton mystérieux de l’Andante, la féérie du scherzo et surtout l’exubérance folle du finale sont ainsi tous parfaitement traduits par cette fine équipe d’archets.
On retrouvait en première partie d’autres spécialistes du répertoire germanique, en l’occurrence Armelle Khourdoïan et Guillaume Vincent pour une poignée de lieder de Richard Strauss, et surtout le Trio Les Esprits. Emmenés par le piano poète d’Adam Laloum, Mi-Sa Yang et Victor Julien-Laferrière s’attaquent au 3e Trio de Brahms, une œuvre concentrée qui baigne dans une ambiance douce-amère, caractéristique du style tardif du compositeur.